Le Journal de Quebec

Des délais plus longs pour de l’aide

Une MRC n’a plus de premiers répondants

- STÉPHANIE GENDRON

CAUSAPSCAL | Plus de 3000 personnes dans la Matapédia attendront plus longtemps pour du secours s’ils se blessent ou font un arrêt cardiaque, car il n’y a plus assez de premiers répondants.

Les premiers répondants, en majorité des civils et quelques pompiers, répondaien­t à environ 200 appels urgents par année depuis 2011.

Ils arrivaient la moitié du temps plus vite que les paramédics et ont assurément sauvé des vies à quelques occasions, selon le directeur du Service de protection incendie de la MRC de la Matapédia, Ghislain Paradis.

« Le but, sur un arrêt cardioresp­iratoire surtout, c’est d’être plus efficace pour répondre le plus rapidement possible. C’est une sécurité », dit M. Paradis.

RECRUTEMEN­T

Ces secouriste­s quittaient leur travail ou la maison pour aider une personne qui faisait un arrêt cardiaque ou qui s’était blessée gravement, avant que les paramédics n’arrivent et ne prennent le relais.

L’équipe responsabl­e de la partie est de la MRC (cinq municipali­tés) était composée de 16 premiers répondants à Causapscal en 2011. Récemment, ils n’étaient plus que deux.

Il a été décidé de prendre une pause temporaire dans le but d’en recruter de nouveaux. Les premiers répondants sont payés 16 $ et plus de l’heure.

« Pour beaucoup, c’est leur travail qui fait qu’ils ne peuvent plus sortir, d’autres, c’est leur famille. On va évaluer comment on peut recruter », ajoute M. Paradis.

AMBULANCE

Une ambulance est déployée dans ce secteur, mais le jour seulement si la disponibil­ité le permet. La nuit, la caserne la plus proche de Causapscal est à Amqui, à 20 kilomètres.

Le passage prochain à des horaires à l’heure pourrait permettre une présence ambulanciè­re accrue de 6 h le matin à tard le soir, mais toujours pas la nuit, selon le chef des opérations Christian Paquet.

Il regrette la fin du service de premiers répondants. Il espère que ce soit temporaire.

« [Les premiers répondants] étaient une bonne chose pour les patients, mais aussi pour le support aux paramédics, tout dépendant des situations », a indiqué M. Paquet.

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