Le Journal de Quebec

Brett Kavanaugh sur la défensive

Une femme dit avoir fait son devoir en relatant son agression alléguée par le candidat à la Cour suprême

- CAMILLE GARNIER

Catherine Blasey Ford a livré hier le récit de l’agression sexuelle que lui aurait infligée le candidat à la Cour suprême américaine il y a une trentaine d’années.

Brett Kavanaugh a pour sa part nié avec véhémence devant le Sénat américain les allégation­s de Mme Blasey Ford, évoquant un « coup monté ».

Se disant « terrifiée », la professeur­e d’université a raconté cette soirée de 1982 lors de laquelle l’ancien membre de l’administra­tion Bush se serait jeté sur elle en présence d’un ami.

Un an après le mouvement #Metoo, l’audience retransmis­e sur des millions d’écrans a captivé les Américains et enflammé les réseaux sociaux.

Deux autres femmes ont récemment accusé Brett Kavanaugh de les avoir agressées lors de fêtes étudiantes.

En rejetant la candidatur­e de M. Kavanaugh à la Cour suprême, le Sénat infligerai­t à Donald Trump, qui est à l’origine du choix, un véritable camouflet politique. Le président n’a d’ailleurs pas hésité à soutenir fortement son candidat qu’il juge victime d’une « attaque de la gauche radicale ».

« Je suis ici parce que je crois qu’il est de mon devoir civique de vous dire ce qui m’est arrivé lorsque Brett Kavanaugh et moi étions à l’école secondaire. »

« Il a commencé à caresser mon corps et à donner des coups de hanche. J’ai crié, en espérant que quelqu’un au rez-de-chaussée m’entendrait. »

« Je croyais qu’il allait me violer. J’ai essayé de crier au secours, mais Brett a mis sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier. C’est ce qui m’a terrifiée et c’est la chose qui a eu le plus grand impact de ma vie. »

« J’avais du mal à respirer et je pensais que Brett allait me tuer accidentel­lement. » – Catherine Blasey Ford

« Ce processus de confirmati­on est devenu une honte nationale. [...] Personne ne me fera me retirer. »

« Ma famille et mon nom ont été totalement détruits par des allégation­s vicieuses et fausses. »

« J’aimais et j’aime toujours la bière. Mais je n’ai pas bu de bière au point de perdre connaissan­ce, et je n’ai jamais agressé sexuelleme­nt quiconque. »

« Je n’ai jamais eu de relations sexuelles ou quoi que ce soit qui s’en rapproche pendant le secondaire ni pendant de longues années ensuite. » – Brett Kavanaugh

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