Le Journal de Quebec

L’avocat de l’ex-portier veut un arrêt des procédures

Me Bouchard invoque l’« insuffisan­ce de l’enquête »

- SOPHIE CÔTÉ

Alors que la poursuite a clos sa preuve hier au procès pour voies de fait graves de l’ex-portier du Folichon Victor Robitaille-drouin, la défense a signifié au Tribunal qu’elle déposera une requête en arrêt des procédures.

L’avocat de l’accusé, Me Dominic Bouchard, entend faire valoir que son client ne peut bénéficier d’une défense pleine et entière dans le cadre de son procès en raison de « l’insuffisan­ce de l’enquête » du SPVQ, en lien avec la saisie des bandes vidéo au bar, a-t-il laissé entendre hier.

IMAGES NON RÉCUPÉRÉES

Mardi dernier, Me Bouchard a fait admettre aux deux enquêteurs du SPVQ qui avaient été mandatés pour récupérer les images captées par les caméras de surveillan­ce au lendemain des événements qu’ils n’avaient pas saisi les images de la caméra qui filme le stationnem­ent.

La présence de ces images — désormais irrécupéra­bles — aurait permis de voir l’interventi­on des policiers auprès du client expulsé, qui a été menotté et maîtrisé sur le capot de l’autopatrou­ille plusieurs minutes en attendant l’ambulance, a fait valoir Me Bouchard.

La sergente détective Mélissa Lavoie a déclaré devant le tribunal n’avoir aucun souvenir d’avoir vu ces images de l’interventi­on policière lorsqu’elle a visionné les séquences vidéo des événements au bar de danseuses.

Son collègue enquêteur Jean-françois Proulx a expliqué avoir demandé à la contrôleur­e du Folichon d’obtenir toutes les images possibles des événements.

Afin de soutenir sa requête, Me Bouchard souhaite faire entendre devant le juge Jean-paul Decoste l’enquêteur au dossier et celui qui était lieutenant du poste de Sainte-foy le jour de la saisie des bandes vidéo au cabaret érotique.

Le procès a été ajourné entre-temps. Les parties doivent revenir devant le juge ce matin.

UN COUP « DÉTERMINAN­T »

Rappelons que Robitaille-drouin est accusé de voies de fait graves contre Frédéric Bélanger, un client qu’il expulsait du Folichon après une altercatio­n.

Les images vidéo présentées au procès montrent l’accusé porter un coup de poing à la joue gauche de l’homme.

L’avocat s’affaisse alors au sol, y demeurant inerte plusieurs minutes.

M. Bélanger a subi un traumatism­e crânien sévère et a été opéré deux fois au cerveau en raison d’hémorragie­s.

Quelques minutes avant le coup porté par Drouin-robitaille, M. Bélanger a été frappé par un client du bar.

Également, à la suite du coup de poing de l’accusé, M. Bélanger — qui avait difficilem­ent réussi à se relever —, est tombé face première au sol, sans se protéger avec ses mains, a raconté une policière.

Le neurochiru­rgien Michel Prud’homme a affirmé au procès à titre de témoin expert qu’à la lumière de son analyse, le coup porté par l’accusé avait été l’« événement le plus déterminan­t » dans les blessures qu’il a subies.

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VICTOR ROBITAILLE-DROUIN Accusé

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