Hospitalisé, il ne pourra pas voter
Un jeune de 19 ans avait hâte de pouvoir faire son X
RIMOUSKI | Alors que des personnes atteintes de démence ont pu voter cette semaine, un jeune de 19 ans qui a suivi toute la campagne électorale ne pourra faire son X puisqu’il vient d’être hospitalisé.
Jules Villeneuve avait hâte d’aller voter pour la première fois, et il s’est même informé durant la campagne pour faire un choix éclairé.
Il a cependant dû se rendre à l’hôpital de Rimouski le 20 septembre pour un pneumothorax. Le 26 septembre, il a appris qu’il devait aller le lendemain dans un hôpital de Québec pour subir une opération.
Devant la possibilité qu’il soit toujours hospitalisé lors du scrutin du 1er octobre, sa famille a fait des démarches pour qu’il puisse voter à l’hôpital. Il ne peut pas se déplacer en raison des appareils médicaux auxquels il est relié.
TROIS JOURS TROP TARD
Toutefois, la demande pour un vote à domicile ou de sa chambre d’hôpital doit être faite à Élections Québec avant le 17 septembre. Cette date butoir est nécessaire pour permettre l’organisation du vote sur le terrain.
Évidemment, Jules Villeneuve ignorait qu’il aurait des ennuis de santé après cette date. S’il avait su, il aurait fait la demande.
Il est déçu de ne pas pouvoir exercer son droit de vote pour la première fois.
« Les années où je ne pouvais pas voter, je suivais les élections un peu, sans plus. Cette année, je m’intéressais, je lisais les articles qui passaient et j’ai pu me faire ma propre opinion », a dit Jules Villeneuve.
Surtout que son vote aurait pu faire une différence puisque les sondages montrent une lutte très serrée dans son comté de Rimouski.
Pourtant, des personnes atteintes de démence et qui ont de la difficulté à se rappeler leur nom ont pu voter plus tôt cette semaine, selon Radio-canada.
« On est une famille plutôt politisée. Voter, c’est important pour nous. Que Jules ne puisse pas participer pour la première fois, qu’il manque sa première fois, c’est triste », indique son père, François Villeneuve, qui se préoccupe toutefois en priorité de la santé de son fils pour le moment. Ce dernier se porte bien dans les circonstances.
SENSIBLE
Au bureau du Directeur général des élections, on se dit sensible à la situation.
« Ça nous touche, parce qu’on fait tellement d’efforts pour la participation électorale des jeunes, alors, c’est sûr qu’on est sensible à la situation », a dit Stéphanie Isabelle, porte-parole du DGEQ.
Ils ne peuvent toutefois pas changer la loi. « On invite les gens qui vivent des situations particulières de nous en informer […], on peut alors faire une recommandation pour une éventuelle modification législative », a ajouté Mme Isabelle.