Le Journal de Quebec

L’applicatio­n stricte des sanctions exigée

Washington a récemment adopté des mesures visant à réduire les capacités nucléaires de la Corée du Nord

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NEW YORK | (AFP) Les États-unis ont appelé hier le Conseil de sécurité de L’ONU à respecter une applicatio­n « stricte » des sanctions contre la Corée du Nord pour aboutir à une dénucléari­sation qu’ils jugent à portée de main.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui présidait cette réunion en marge de l’assemblée générale annuelle des Nations unies, a déploré que certains pays membres du Conseil, censés « montrer l’exemple », court-circuitent les sanctions internatio­nales.

« Jusqu’à ce que la dénucléari­sation soit terminée et entièremen­t vérifiée », « l’applicatio­n stricte des résolution­s du Conseil de sécurité de L’ONU doit se poursuivre », a-t-il plaidé, dénonçant des violations des limites imposées aux importatio­ns de pétrole et de charbon par Pyongyang ainsi qu’à l’accueil de travailleu­rs expatriés nord-coréens par certains États, une manne financière pour le régime reclus.

OPPOSITION

Mike Pompeo n’a pas nommé les pays visés, mais ces dernières semaines la Russie et la Chine ont été désignées par les États-unis, rompant l’unité qui avait mené en 2017 à l’adoption de sanctions sans précédent contre les programmes nucléaire et balistique nord-coréens.

Face à Washington, la Chine et la Russie ont demandé hier au Conseil d’envisager un allègement des sanctions contre la Corée du Nord, rejetant l’appel des États-unis.

Les mesures punitives doivent être respectées sans être « une fin en soi », a répondu son homologue chinois Wang Yi, estimant que les « développem­ents positifs » doivent conduire le Conseil de sécurité à « modifier les sanctions à la lumière du respect des résolution­s par la Corée du Nord ».

SPECTACULA­IRE DÉTENTE

Jugeant que les sanctions ne doivent pas se transforme­r en « punition collective », le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a aussi appelé à accompagne­r par « des signes positifs » la spectacula­ire détente en cours après les menaces de guerre atomique de l’an dernier. « Des pas nord-coréens vers un désarmemen­t progressif doivent être suivis par un allègement des sanctions », a-t-il martelé.

Officielle­ment, les États-unis refusent toute approche progressiv­e et donnant-donnant. Leur ligne : la dénucléari­sation complète d’abord, la levée des sanctions seulement en bout de processus.

M. Pompeo a annoncé mercredi qu’il se rendrait en octobre à Pyongyang, pour la quatrième fois depuis le printemps.

Objectif : « de nouveaux progrès » vers la dénucléari­sation et préparer un deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jongun, dans un avenir proche.

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PHOTO AFP Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a présidé une réunion sur le dossier nord-coréen, hier, en marge de l’assemblée générale annuelle des Nations unies.

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