LE PDG DE DESJARDINS APPELLE À s’unir Pour GARDER les SIÈGES SOCIAUX ICI
Il rappelle cependant que ces « entreprises privées appartiennent à des entrepreneurs ».
Le PDG de Desjardins, Guy Cormier, plaide pour une plus grande convergence entre les principaux leviers économiques d’ici pour maintenir les sièges sociaux au Québec.
« Il y a des Fonds de solidarité, des Caisse de dépôt et placement du Québec, des Investissement Québec, des Mouvement Desjardins. Est-ce qu’on est capable de travailler encore mieux ensemble, avec le gouvernement du Québec, pour se donner une stratégie afin d’être proactif quand arrivent des situations comme ça ? » se demande le PDG de Desjardins Guy Cormier.
Le grand patron de l’institution financière québécoise de 275 milliards $ d’actif a fait cette déclaration en marge d’une conférence prononcée devant la Chambre de commerce de l’est de Montréal, hier, au Stade olympique.
Le Journal a révélé récemment que le Québec perdait ses sièges sociaux en douce. Des fleurons comme Metro, Snc-lavalin, CAE et Dollarama deviennent vulnérables à une prise de contrôle. Sans parler des dirigeants de sièges sociaux qui n’ont même plus de bureau ici.
TROUVER UN COMPROMIS
En point de presse, M. Cormier n’a pas caché son désir de voir les acteurs économiques québécois s’unir pour garder les sièges sociaux ici, tout en précisant qu’il s’agit de sociétés privées.
« Je vois des gens qui veulent en faire plus actuellement, mais, en même temps, ce sont des entreprises privées qui appartiennent à des entrepreneurs. Alors, c’est de voir comment on peut trouver le bon compromis dans ces situations-là », a-t-il ajouté.
Guy Cormier rappelle que Desjardins Capital « investit des millions $ pour garder un paquet d’entreprises au Québec ». « On identifie nos entreprises à grand potentiel de croissance et on met tout en oeuvre, avec des partenaires, pour les garder ici », dit-il.
NUAGE DE L’ALENA
Hier, le grand patron de Desjardins s’est montré optimiste malgré les vives tensions entourant les négociations de L’ALENA.
« Il faut faire attention au théâtre médiatique », a-t-il lancé.
Le dirigeant a refusé de dire quels compromis pourrait devoir faire le Canada pour plaire aux Américains, mais il a dit sentir une forte mobilisation du secteur agricole.
« Une ferme sur deux fait affaire avec le Mouvement Desjardins. On est extrêmement sensible à cette clientèle-là et à nos gens qui sont dans le secteur agricole au Québec », a-t-il conclu.
« TOUT LE MONDE A UN RÔLE À JOUER » – Guy Cormier, PDG du Mouvement Desjardins