Le Journal de Quebec

Le mystère Schlemko en partie dévoilé

- JONATHAN BERNIER

Pour la grande majorité, pour ne pas dire la totalité, des observateu­rs et des partisans, David Schlemko demeure un mystère.

Personne n’a jamais trop compris ce que Marc Bergevin voyait en lui pour prétendre qu’il serait le partenaire parfait pour Shea Weber.

Comment un défenseur dont le nom s’était retrouvé souvent sur la liste des blessés et qui avait occupé le plus clair de son temps dans un rôle de cinquième ou sixième défenseur pouvait-il aspirer à un poste sur le premier duo ?

Finalement, on n’a jamais eu l’occasion de voir cette paire à l’oeuvre. Schlemko s’est blessé à une main dès le premier jour du camp d’entraîneme­nt. Puis, ce fut au tour de Weber de tomber au combat.

En fait, les deux défenseurs ont été habillés en même temps pendant seulement six rencontres (du 2 au 16 décembre). Jamais ils n’ont passé près d’évoluer sur la même unité.

UN PEU PLUS SOLIDE

Encore cette année, Claude Julien a vanté les mérites de l’albertain. Les journalist­es présents dans la salle de presse du Centre Vidéotron ont réagi avec beaucoup de scepticism­e lorsque l’entraîneur-chef du Canadien a déclaré qu’on commençait « à voir ses vraies couleurs, à voir pourquoi il était un défenseur décent à San Jose ».

Bon. Schlemko ne gagnera jamais le trophée Norris. Il serait même surprenant qu’il évolue sur l’une des deux premières paires de défenseurs du Canadien. À moins que Julien le voie vraiment dans sa soupe. Toutefois, force est d’admettre que l’athlète de 31 ans joue avec plus d’aplomb que l’an dernier. Un peu.

« Je me sentais toujours un pas en arrière. C’est difficile de jouer à la hauteur des attentes quand tu n’as pas complèteme­nt confiance en toi, a lancé Schlemko à propos de la dernière campagne. Présenteme­nt, j’ai confiance. Autant en ce que je peux faire avec la rondelle que ce que je peux faire quand je ne l’ai pas. »

HÉSITATION ET INCERTITUD­E

Si Julien revient souvent sur la blessure subie par Schlemko au camp pour expliquer le retard que cela a provoqué dans l’ajustement de son jeu, le principal intéressé avance une autre théorie qui pourrait permettre de lever le voile sur ce mystère : le système de jeu.

« J’en ai fait des équipes au cours de ma carrière [six]. Pourtant, l’an dernier, c’était la première fois que je jouais du 1-3-1 en territoire neutre. J’étais un peu hésitant, je ne savais pas toujours où me placer », a-t-il admis.

« Ce système-ci est beaucoup plus clair pour moi. Il m’est beaucoup plus familier. Je le préfère, car le rythme est plus soutenu. Les transition­s sont rapides et nous sommes beaucoup moins passifs en zone neutre. Ça nous permet de lancer une contre-attaque aussitôt qu’on reprend possession de la rondelle », a-t-il ajouté.

Pour que le mystère soit totalement résolu, il faudra que cette confiance et cet aplomb se transposen­t dans la saison régulière.

« J’ÉTAIS UN PEU HÉSITANT. JE NE SAVAIS PAS TOUJOURS OÙ ME PLACER » – David Schlemko

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN

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