Couillard et Moreau ne s’entendent pas sur le sort du candidat
Philippe Couillard garantit aux électeurs de Chomedey que Guy Ouellette sera un député libéral au lendemain de l’élection, mais Pierre Moreau dit plutôt que ce sera au caucus de décider.
« Il faudra décider en caucus », a lancé, hier, le député et candidat libéral dans Châteauguay, Pierre Moreau, à TVA. Il a qualifié les gestes posés par M. Ouellette, qu’il appelle dans l’entrevue « ce gars-là », de « troublants ».
Le PLQ est embarrassé depuis plusieurs jours par les révélations du Journal qui démontrent que deux adresses courriel associées à Guy Ouellette ont servi à transmettre de l’information aux troupes de François Legault.
La CAQ et Québec solidaire ont depuis admis publiquement que le député libéral Guy Ouellette leur a divulgué de l’information.
« C’est troublant […], mais encore une fois mon opinion, c’est une opinion parmi celles du caucus. Ce genre de situation là se règle au caucus », a dit M. Moreau.
DIVISION DANS LES RANGS
Au matin, le chef libéral Philippe Couillard a donné un tout autre son de cloche. Les citoyens de Chomedey, une circonscription de Laval, qui vont voter pour Guy Ouellette « vont avoir un député membre du caucus libéral », a promis M. Couillard.
Il a affirmé qu’il se concentrait sur « l’avenir » et qu’il n’avait « aucune raison actuellement » de croire que M. Ouellette pourrait être exclu du caucus.
Le Bureau parlementaire rapporte toutefois que plusieurs élus libéraux, sous le couvert de l’anonymat, disent s’attendre à ce que le chef libéral confronte le député de Chomedey et le sanctionne « par une expulsion » si les faits sont avérés.
« On prendra les décisions qui s’imposent le 2 octobre », insiste-t-on. M. Couillard a balayé cette hypothèse du revers de la main. « Je n’ai pas ce scénario-là actuellement », a-t-il lancé.
Hier après-midi, M. Couillard s’est défendu d’être en contradiction avec son ministre. « On dit la même chose. Après une élection, M. Ouellette va être par définition membre du caucus libéral. Et en caucus, on discute de toutes sortes de choses. »
Par ailleurs, le chef libéral a refusé de s’engager à représenter les électeurs de sa circonscription de Roberval s’il est élu et que le PLQ ne parvient pas à former le gouvernement.
Les trois autres chefs de partis ont promis de terminer leur mandat, peu importe qui prendra le pouvoir.