Le Journal de Quebec

Ouellette reprend ses biens

Le député contestait les mandats de perquisiti­on de L’UPAC contre lui

- ALEXANDRE ROBILLARD

L’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) devra rendre à Guy Ouellette les biens saisis chez lui et dans sa voiture au moment de son arrestatio­n il y a près d’un an, a annoncé le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales.

En juillet, M. Ouellette avait déposé une √ Québec requête pour faire invalider les mandats de perquisiti­on utilisés par les policiers, dans le cadre d’une enquête sur des fuites de renseignem­ents policiers dans les médias.

Hier, le DPCP a annoncé sa décision « de ne pas faire valoir de motifs à l’encontre de la demande d’annulation des mandats de perquisiti­on présentée par M. Ouellette ».

Selon le DPCP, « les biens saisis seront remis à M. Ouellette par L’UPAC ». Un téléphone et un ordinateur avaient notamment été pris.

MANDATS

Sur sa page Facebook, hier, M. Ouellette a qualifié cette décision de « grande vic- toire pour la démocratie parlementa­ire ».

L’UPAC a pris acte de la décision du DPCP de concéder « à la requête en cassation des mandats de perquisiti­on exécutés à la résidence et dans le véhicule de Guy Ouellette en octobre 2017 ».

VENGEANCE ?

Dans son billet sur Facebook, M. Ouellette a laissé entendre qu’un lien pourrait exister entre cette décision et des informatio­ns publiées cette semaine par notre Bureau d’enquête concernant son implicatio­n dans des fuites de renseignem­ents compromett­ants pour son propre parti.

« Est-ce que cette décision explique les attaques dont j’ai fait l’objet cette semaine, dont les motivation­s demeurent encore obscures ? Je n’en sais rien. »

Selon des informatio­ns que nous avons obtenues, deux adresses courriel associées à M. Ouellette ont servi à transmettr­e des informatio­ns à la Coalition avenir Québec, en novembre 2016.

Ces révélation­s ont plongé les libéraux dans l’embarras cette semaine.

Dans son communiqué, le DPCP a assu- ré que sa décision « n’a aucun lien direct ou indirect avec les allégation­s portant sur monsieur Ouellette qui ont circulé dans les médias cette semaine ».

RÉACTIONS

Le chef caquiste, François Legault, a indiqué qu’il ne voit pas de lien entre cette décision du DPCP et les reportages.

« Je ne suis pas au courant de ce que fait L’UPAC, puis on n’a pas parlé à L’UPAC. Il faudrait poser les questions à L’UPAC », a dit M. Legault.

Le chef libéral, Philippe Couillard, est resté prudent sur les rapprochem­ents faits par son député.

« J’ai trop de respect pour les institutio­ns pour mettre ça en doute. C’est une institutio­n totalement indépendan­te. »

La vice-chef du Parti québécois, Véronique Hivon, a réclamé des explicatio­ns de L’UPAC. « L’UPAC doit faire preuve de la plus grande transparen­ce, c’est ce qu’on lui demande aujourd’hui », a-t-elle ajouté. – Avec la collaborat­ion de

Marc-andré Gagnon, Patrick Bellerose et Charles Lecavalier

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, SIMON CLARK ?? Guy Ouellette à son retour à l’assemblée nationale le 31 octobre 2017 après son arrestatio­n par L’UPAC.
PHOTO D’ARCHIVES, SIMON CLARK Guy Ouellette à son retour à l’assemblée nationale le 31 octobre 2017 après son arrestatio­n par L’UPAC.

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