Ça ne touche que 8,4 millions de Québécois
Le 1er octobre, les Québécois et les Québécoises seront appelé(e)s aux urnes pour voter dans le cadre des élections générales.
Au cours des prochains jours, les candidats et les candidates martèleront leurs messages et leurs slogans, ponctueront leurs discours de phrasesclés et de promesses, mais, surtout, insisteront sur les grands enjeux auxquels font face les Québécois et les Québécoises : l’économie, la santé et l’éducation.
Il ne faut pas en douter : tous les candidats et les candidates, ou presque, seront en mesure de soliloquer sur ces grands thèmes.
Ce dont on peut se permettre de douter, par contre, c’est de l’importance qui sera accordée à un besoin pourtant criant : une réforme complète du droit de la famille québécois.
DÉSUÉTUDE
Il faut se rappeler que la dernière réforme du droit de la famille remonte à l’an 1980, soit il y a maintenant près de 40 ans. Sa désuétude se fait sentir au quotidien, tant pour les juristes oeuvrant en droit familial que pour leur clientèle.
Près de 40 ans suivant la dernière réforme, près de 10 ans suivant le procès de première instance dans l’affaire Éric et Lola, plus de cinq ans suivant le jugement de la Cour suprême dans la même affaire et plus de trois ans suivant le dépôt du rapport du Comité consultatif sur le droit de la famille présidé par le professeur Alain Roy… L’heure a sonné.
La réforme du droit de la famille ne devrait pas être un projet de second plan pour nos futurs élus.
Pourquoi les politiciens n’en parlent-ils pas davantage ? C’est pourtant un sujet qui touche la très grande majorité des 8,4 millions de personnes qui forment la population québécoise.
Serait-ce parce que ce n’est pas un sujet « payant » pour les politiciens ? Serait-ce parce qu’il s’agit d’une problématique dont les solutions risquent d’affecter négativement leur popularité ?
Quoi qu’il en soit, il n’en demeure pas moins que le droit de la famille devrait être l’une des priorités de notre prochain gouvernement.
En effet, lorsque nos clients viennent nous consulter au moment le plus vulnérable de leur vie, ils reçoivent toute une douche froide.
Les avocats en droit de la famille pourront vous dire que les citoyens sont souvent mal informés quant à leurs droits et obligations, réalisent à quel point la législation est obsolète en droit familial, se butent à un carcan législatif qui n’est pas approprié à leur réalité familiale et s’engagent parfois dans des procédures ô combien difficiles, dirigées par un système judiciaire épuisé ayant atteint sa capacité maximale et n’ayant plus les moyens de ses ambitions.
PRÉOCCUPATIONS
Alors, tenons-nous-le pour dit : si nos futurs élus souhaitent réellement « faciliter la vie des Québécois », il faut commencer à parler « sérieusement » des préoccupations « populaires » aussi importantes que la réforme du droit de la famille, et ce, dès « maintenant ».
Les familles québécoises ne peuvent plus attendre.