BLA BLA BLA
Donc on va voter lundi ! Sentez-vous mon enthousiasme ? Comprenez-moi bien, je vais y aller. J’ai toujours dit que voter, c’est conserver son droit de chialer. Même si ce n’est que pour annuler ton vote, c’est une des rares occasions de passer un message aux dirigeants.
Alors que je commence à écrire cette chronique, la seule chose qui me vient en tête, c’est mon sentiment d’impuissance. C’est si triste de se dire, alors qu’on s’apprête à voter, que rien ne va changer. Malgré les cris d’insatisfaction de la population, les chefs de partis demeurent indifférents. C’est ahurissant. Avant de nous faire des promesses, le premier mot qui devrait sortir de leur bouche, c’est « humanisme ». S’il y a en a un seul de la gang qui est capable de se regarder dans le miroir avec le sentiment du devoir accompli, on a un sacré problème.
La situation est de plus en plus pathétique à chaque élection. J’ai l’impression d’observer, de loin, un party entre chums où je n’ai pas été invité. Être incapable de donner de l’espoir à la population, n’est-ce pas le pire des crimes politiques ?
LE PROCÈS
François Legault est un bon exemple de ce qui cloche chez nos politiciens. C’est quelqu’un qui est complètement déconnecté du peuple et qui a des chances de devenir premier ministre.
Les mots « changements climatiques » commencent à être sur toutes les lèvres, mais François Legault n’a pas fait ses devoirs. Ça ne m’étonnerait pas qu’il nous sorte quelque chose du genre : « L’environnement se porte bien, je suis allé faire une marche dans le bois et y avait plein d’arbres ».
Avec tout ce qui s’est dit sur Philippe Couillard et tout ce qu’on sait sur son parti, y a rien à ajouter.
Pour sa part, Jean-françois Lisée a à peu près le même charisme qu’une feuille de papier ligné. Oui, j’ai osé la faire.
Il nous reste Québec solidaire. Mais est-ce qu’on vote pour eux ou contre les autres ? Je vous l’annonce officiellement : je vais voter pour le Parti vert. Ce sera ma façon de passer un message. L’environnement devrait être la priorité de nos politiciens.
ET NOUS ?
Cela dit, la question qu’il faut se poser, c’est : est-ce la faute des politiciens ou la nôtre ? On est mécontents de nos systèmes de santé et d’éducation, on dénonce la dégradation de notre qualité de vie, mais on continue de voter pour les mêmes politiciens qui nous ont mis dans cette situation.
Einstein a déjà dit que la définition de la folie, c’est de répéter les mêmes actions tout en espérant des résultats différents. On est officiellement fous !
Avez-vous regardé le vox pop de Guy Nantel qui questionne des militants de chaque parti ? Ça fait peur. J’ai ri, mais j’ai rarement été aussi découragé. Certains militants étaient incapables de nommer les chefs des autres partis et certains étaient même incapables de nommer celui du parti pour lequel ils allaient voter.
Vous allez me dire que ce n’est qu’un échantillon, mais j’ai bien peur que ce soit plus représentatif que ce qu’on pense. De savoir que ces genslà vont voter me fait réaliser que notre système politique est malade, et la population ne file pas ben ben mieux.
J’ai l’impression d’observer, de loin, un party entre chums où je n’ai pas été invité.