Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com Maman inquiète

Les retours en arrière sont rarement heureux

Je voudrais revenir sur la lettre de celle qui signait « Dans le trouble ».

Elle racontait sa vie matrimonia­le avec un mari volage, sa décision de divorcer, sa rencontre et sa vie douillette avec un nouvel amoureux, mais surtout sa terrible envie de retourner avec son ex qui lui fait des déclaratio­ns passionnée­s.

Pauvre femme ! Elle est flattée d’être de nouveau l’objet du désir d’un homme qui lui en a fait voir de toutes les couleurs, jusqu’à la laisser pour en épouser une plus jeune et s’en tanner ensuite, alors qu’elle devrait s’enfuir tant elle risque de lâcher la proie pour l’ombre.

J’ai 70 ans. À 50 ans, j’ai vécu approximat­ivement le même genre d’abandon. Comme elle aussi j’ai divorcé avec difficulté, car mon ex fut des plus durs sur le partage du patrimoine. J’en ai eu pour deux ans à m’en remettre jusqu’à ce que je rencontre un homme bon et doux qui m’a offert de faire un bout de chemin avec lui.

À mes 58 ans, mon ex avait de nouveau croisé ma vie. Sa jeune dulcinée venait de le quitter et le repentir qu’il m’a manifesté me semblait si sincère, en plus de ses promesses de fidélité totale, que j’ai cédé. C’était comme s’il reconnaiss­ait avoir mal agi envers moi en revenant, et ça me flattait dans le sens du poil en me rehaussant aux yeux de tous, dont mes enfants.

Le malheur c’est que ses belles promesses n’ont pas duré deux ans avant qu’il ne rechute et me trompe. Cette fois, je l’ai quitté sur-le-champ. Heureuseme­nt, il n’avait pas réussi à me convaincre de l’épouser de nouveau. Je mets en garde cette dame pour qu’elle ne perde pas ce qu’elle a d’heureux présenteme­nt au profit d’un menteur semblable au mien qui ne se corrigera jamais.

Vous rejoignez les mises en garde que je lui faisais. En même temps, comme ni vous ni moi ne possédons le don de divination nous permettant de lui dire hors de tout doute raisonnabl­e qu’elle va inévitable­ment faire fausse route en retournant vers son ex, nous lui remettons entre les mains le soin de faire sa propre enquête pour se faire sa propre idée. Je me permettrai quand même de lui souligner que le bonheur doux et simple qu’elle connaît avec son amoureux actuel doit aussi être mis dans la balance. Comment aider mon fils ?

Mon fils est entré en deuxième année en septembre dernier. Après une première année difficile où ses résultats scolaires variaient entre 100 % et 60 % tous les mois, sans parler des arrêts d’agir fréquents pour cause de mauvais comporteme­nt, je pensais que les choses se passeraien­t mieux cette année étant donné qu’il me semblait plus motivé que l’an dernier et heureux de revoir ses copains.

Malheureus­ement, le résultat n’est pas à la hauteur. Il s’ennuie à l’école, trouve que ça n’avance pas vite, cesse d’écouter et fait la dissipatio­n dès qu’il a compris un problème. Bref, il n’a plus envie d’y aller. Comme il déteste répéter les choses qu’il a comprises, il dérange la classe et se fait disputer. Je n’ai pas envie de revivre les angoisses de l’an passé, quand je devais quitter mon travail pour aller le chercher pour le ramener à la maison. Dire que cet enfant savait lire et écrire avant même d’entrer à l’école, et que là j’ai l’impression d’hériter d’un cancre. Quoi faire avec lui ?

Je vais peut-être vous surprendre, mais avec ce que j’ai lu dernièreme­nt sur la douance, je me demande si votre enfant ne serait pas un surdoué qui aurait besoin d’un plan scolaire sur mesure. Il existe une Associatio­n québécoise pour la douance qui pourrait vous permettre d’éclaircir tout ça en aidant également votre fils.

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