Le Journal de Quebec

Hudon pris dans la congestion

- Jean-françois Chaumont l

À la veille du dernier match préparatoi­re contre les Sénateurs à Ottawa, Charles Hudon patinait à l’aile droite aux côtés de Matthew Peca et de Jacob de la Rose. C’était à l’image de son camp où la stabilité a fait défaut.

Tomas Plekanec, quant à lui, se retrouvait flanqué de Michael Chaput et de Nikita Scherbak. Des deux unités, c’était difficile de déterminer laquelle était la quatrième ou la cinquième.

À l’aube d’une nouvelle saison, Hudon n’a toujours pas cimenté sa place parmi les douze premiers attaquants de l’équipe. Il est simplement victime de l’abondance d’ailiers à ce camp. Et s’il n’y a pas d’autres blessés d’ici les prochaines semaines, ça deviendra encore pire lors des retours au jeu de Nicolas Deslaurier­s et Andrew Shaw.

Dans le vestiaire de l’équipe adverse lundi soir à Toronto, Hudon avait lancé une phrase assez évocatrice de son état d’esprit.

« Je ne ferai pas de cachettes, je suis plus nerveux que l’an passé », avait-il dit après avoir marqué un superbe but dans un gain de 5 à 1 contre l’équipe B des Leafs.

UNE BATAILLE ÉTERNELLE

Dans une saison des plus tristes l’an dernier, Hudon avait représenté l’une des rares belles histoires avec une récolte de 30 points (10 buts, 20 passes) en 72 rencontres. Même s’il a enfin fait sa niche à temps plein à Montréal l’an dernier, le numéro 54 savait qu’il aurait encore bien des choses à prouver.

« Ça fait combien d’années que vous me connaissez ? Il n’y a rien de facile pour moi. Je dois toujours me battre pour ma place. Même si j’ai connu une assez bonne saison l’an dernier, je savais que je devais recommence­r à zéro pour garder ma place. J’ai maintenant plus d’expérience, c’est tout. »

Questionné à savoir s’il s’attend à être en uniforme pour le premier match de la saison, l’ailier de 24 ans n’a pas osé se mouiller.

« On verra ce qui arrivera, a-t-il répliqué. Je me répète, mais je veux juste faire partie de l’organisati­on. »

UN CASSE-TÊTE

Claude Julien a tenu un discours plus rassurant au sujet d’hudon.

« Il n’a pas de difficulté, au contraire, a répliqué l’entraîneur en chef. Comme un gars comme Lehkonen, il est capable de jouer à droite et à gauche. Charles est dans le même bateau, il peut jouer des deux côtés. Son camp a été bon, je n’ai pas de problème avec son camp depuis le début. C’est à lui de continuer à démontrer qu’il peut amener l’aspect de son jeu que l’on recherche. À ce jour, il fait quand même du bon travail. »

Sur papier, les Jonathan Drouin, Brendan Gallagher, Tomas Tatar, Artturi Lehkonen, Paul Byron et Joel Armia ont probableme­nt déjà leur place sur les ailes au sein des trois premiers trios. Julien devra trancher entre les Hudon, Scherbak, de la Rose, Chaput et Kenny Agostino pour les deux dernières places parmi le top 12.

« Oui c’est un casse-tête, mais le cassetête est plus dans le bureau des coachs, a précisé Hudon. C’est leur travail. Comme joueur, je dois me concentrer sur mon jeu sur la glace. Je contrôle ce que je peux contrôler. Les coachs savent que je peux jouer un peu partout. Ils ne m’ont pas encore essayé au centre, mais je peux aussi le faire. J’ai joué quelques matchs à cette position l’an dernier. »

Parmi les facteurs à considérer pour les derniers joueurs retranchés, il y aura aussi la question du ballottage. Le CH risque d’avoir peur de perdre pour rien un ancien choix de premier tour en Scherbak et un choix de deuxième tour en de la Rose. Mais peu importe la décision, Hudon a une longueur d’avance sur le Russe et le Suédois.

« JE ME RÉPÈTE, MAIS JE VEUX JUSTE FAIRE PARTIE DE L’ORGANISATI­ON. » – Charles Hudon

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada