Si près du but
Après une chirurgie, suivie ou non de chimiothérapie, la plupart des femmes auront à recevoir des traitements de radiothérapie. Si vous êtes dans cette situation, il faut que vous compreniez alors que vous êtes très près de la ligne d’arrivée.
Il ne faut surtout pas lâcher. C’est important pour éviter les récidives et augmenter vos chances de survie. « Votre radio-oncologue vous rencontrera et, après avoir étudié votre dossier, il pourra vous dire si vous faites partie des patientes qui ont avantage à recevoir de tels traitements. Si vous acceptez d’aller de l’avant, vous serez bien préparée et un suivi sera fait de vos symptômes ainsi que des effets secondaires que vous pourriez ressentir », explique la docteure Valérie Théberge, radio-oncologue au CHU de Québec – Université Laval, spécialisée dans la radiothérapie pour les cancers du sein.
DÉROULEMENT DU TRAITEMENT
Au départ, un examen de tomodensitométrie sera effectué pour bien cibler la région à traiter et estimer avec rigueur la dose de radiation à vous administrer. Des marques seront dessinées sur votre corps. « N’ayez crainte. Elles servent de repères et n’ont rien à voir avec l’étendue de votre cancer », rassure la spécialiste.
Lors des rendez-vous suivants, après que des technologues vous aient confortablement installée, un appareil sera dirigé vers votre corps et enverra une dose précise de rayons X vers l’emplacement de votre tumeur. L’objectif du traitement est de détruire les cellules de la zone à risque en évitant le plus possible d’atteindre les tissus sains à proximité.
« Lors de l’administration du traitement, vous ne ressentirez pas de douleur et vous ne deviendrez pas radioactive après coup. Les traitements sont donnés tous les jours, du lundi au vendredi. Ils peuvent durer de 15 à 30 minutes chacun et s’échelonner sur une période de trois à six semaines. » Les professionnels de la santé que vous rencontrerez vous guideront et veilleront sur votre bien-être général.
QUELQUES AMÉLIORATIONS
La radiothérapie affecte parfois des tissus normaux et provoque des effets secondaires dont la gravité varie d’une personne à l’autre. « La plupart de ces réactions sont temporaires, que ce soit de la fatigue, de l’irritation, une rougeur comme un coup de soleil, de l’enflure ou des douleurs, etc. Parmi les conséquences observées à long terme, on note aussi un changement possible de l’apparence du sein traité. Heureusement, grâce au progrès, les nouvelles techniques d’irradiation permettent de moins affecter la glande mammaire, donc d’amoindrir les risques de déformation éventuelle du sein après la radiothérapie », poursuit la docteure Théberge.
Par ailleurs, lors de l’irradiation du sein gauche, tous les efforts possibles sont faits pour protéger le coeur. « Une récente technique d’inspiration bloquée permet de mieux y parvenir. Celle-ci consiste à retenir votre souffle durant 20 à 25 secondes. Le traitement est donné pendant ce court laps de temps. Bloquer ainsi votre inspiration permet de repousser le coeur vers le milieu de la cage thoracique où il est plus en sécurité parce que moins exposé aux radiations », fait comprendre la spécialiste qui participe, avec beaucoup de ses collègues en lien avec le Centre des maladies du sein, à la recherche pour permettre l’avancement de l’ensemble des traitements pour le cancer du sein.
Pour en savoir plus sur la radiothérapie, vous trouverez de l’information sur le site www.chudequebec.ca.