CHUTE DES INVESTISSEMENTS
L’un des attraits du Canada pour les investisseurs est son accès facile au marché américain via L’ALENA. Ainsi, si cet avantage est perdu, le Canada risque de perdre énormément d’investisseurs, autant locaux qu’internationaux.
« L’exemple le plus clair est un propriétaire d’usine qui fait beaucoup affaire avec les États-unis. Lorsque vient le temps de se construire une nouvelle usine, est-ce qu’il voudra le faire au Canada tout en sachant qu’il va devoir payer des tarifs douaniers ? Non, il ira tout simplement construire aux États-unis à la place », illustre M. Lee.
Mais même l’incertitude présente affecte le Canada, croit le professeur de sciences politiques à Mcgill, Krzysztof Pelc.
« Le vrai coût de ces renégociations nous vient de l’incertitude qui en résulte : on voit déjà des taux d’investissements diminués, et c’est parce que les entreprises sont incapables de planifier. Dans ce sens, même un mauvais scénario pourrait être préférable à ce limbo continu », croit l’expert.