Le Journal de Quebec

La facture d’avocat grimpe à 46 000 $

- JEAN-LUC LAVALLÉE Le Journal de Québec

La Ville de L’ancienne-lorette a déboursé, jusqu’à présent, une somme de 46 000 $ pour payer les honoraires de l’avocat embauché afin de préparer la cause de harcèlemen­t psychologi­que.

Rappelons que la plainte, qui concerne les comporteme­nts du maire Émile Loranger à l’égard d’une employée de la municipali­té, a été déposée officielle­ment contre la Ville, qui doit donc assumer sa propre défense.

L’employeur « est responsabl­e de ce qui se passe dans ses murs », a expliqué le greffier de la Ville, Me Claude Deschênes, lors de la dernière séance du conseil municipal. La Loi sur les normes du travail prévoit en effet que l’employeur doit prendre les moyens pour prévenir ou régler une situation de harcèlemen­t psychologi­que.

LORANGER A SA PROPRE AVOCATE

« Un avocat, ça représente une partie. Dans le cas présent, les intérêts sont divergents : il y a ceux de la Ville et ceux du maire qui a son procureur aussi », a précisé Me Deschênes.

La somme de 46 000 $, pour le travail effectué de juillet à septembre, ne comprend donc pas les frais de l’avocate embauchée à titre personnel par M. Loranger, qui compte bien refiler la facture à la municipali­té éventuelle­ment.

« Pour l’instant, mon avocate n’a pas fait grand-chose, on a passé deux heures ensemble », a toutefois relativisé le maire en entrevue.

La présumée victime, dans cette affaire, doit assumer sa propre défense pour l’instant. Elle a décidé d’embaucher l’avocat Marc Bellemare. Si les parties ne s’entendent pas dans le cadre du processus de médiation, la plainte fera l’objet d’une enquête par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

À terme, la CNESST pourrait fournir un avocat gratuiteme­nt à l’employée si sa plainte est jugée recevable et qu’elle se rend devant le Tribunal administra­tif du travail.

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