Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Les valeurs de la famille ont complèteme­nt foutu le camp

Au risque de vous sembler rétrograde, je tiens à vous faire part du malaise que je ressens. Mon mari et moi avons élevé nos enfants dans les principes de la religion catholique. Sans être rigides, les valeurs de notre foi chrétienne nous ont guidés dans ce que nous leur avons transmis et nos enfants ne nous ont jamais contestés.

Mais ce qui se passe actuelleme­nt dans les vies respective­s de notre fille et de notre garçon ne cadre pas avec nos principes et ça nous désole. Ma fille et mon gendre sont des parents très corrects, mais ils élèvent leurs deux enfants en dehors de la foi catholique. Ils les ont fait baptiser, probableme­nt pour nous faire plaisir, mais ensuite ni la première communion ni la confirmati­on n’ont suivi. Quand j’ai tenté d’en vérifier le pourquoi, ma fille m’a répondu que son mari étant athée, elle ne voyait pas la nécessité d’élever leurs enfants dans la religion, tout en maintenant qu’elle leur transmetta­it des valeurs humaines de remplaceme­nt.

Quant à mon fils et ma bru, il fut établi dès le départ que leur fils ne serait pas baptisé, et qu’ils le laisseraie­nt décider au moment opportun. Comme s’il avait lui aussi adhéré aux valeurs de la famille de sa femme qui vient d’un ancien pays communiste et qui n’a jamais pratiqué aucune religion.

Comment nos deux enfants peuvent-ils être aussi sensibles à leurs conjoints respectifs et plus du tout à ce que nous leur avons inculqué ? Nous sommes-nous à ce point trompés dans notre façon de faire avec eux ? Je sais que vous ne croyez pas en Dieu, probableme­nt parce que vous avez été élevée par des parents comme vous. Est-ce que ça veut dire que nos enfants à nous nous renient ? Une croyante sincère

J’ai été élevée, mon père étant décédé alors que j’étais très jeune, par une mère catholique pratiquant­e, mais qui, même si ça l’a désolée quand j’ai cessé de pratiquer, m’a toujours laissée libre de mes conviction­s à partir de 17 ans. Rassurez-vous, vous n’avez rien fait de mal, et tout comme votre mari, vous n’êtes pas responsabl­e de leurs décisions une fois qu’ils sont devenus parents eux-mêmes. Prendre acte de ce fait, c’est tout ce qu’il vous est possible de faire. Et si vos enfants, gendre et bru, transmette­nt de bonnes valeurs aux leurs, en quoi cela est-il inquiétant ? Vos enfants mènent leur barque à leur façon, selon leurs conviction­s, ce qui est un signe de maturité selon moi.

Les assurances sont-elles nécessaire­s ?

Nous sommes un jeune couple qui vient d’emménager ensemble. Nous avons 22 et 25 ans et nous ne sommes pas riches, mais quand même assez pour avoir pu nous meubler de façon correcte et plutôt jolie selon les commentair­es de nos parents et nos amis. Mon père, qui a travaillé dur toute sa vie pour nous payer des études et nous permettre de mieux partir que lui dans la vie, insiste pour que nous prenions à tout prix des assurances pour protéger nos biens.

Ma blonde, qui vient d’une famille plutôt bohème, refuse d’investir le moindre sou là-dedans. Selon elle, ce serait de l’argent gaspillé. Mon père de son côté, lui qui a vécu un terrible incendie au début de son mariage avec ma mère et qui a tout perdu faute d’assurance-habitation à l’époque, me talonne pour qu’on en prenne une. Comme ma blonde vous lit régulièrem­ent et qu’elle a une grande confiance en vous, elle accepte que je remette notre décision entre vos mains. Anonyme

De quelle responsabi­lité vous me chargez là ! En toute honnêteté, je partage l’avis de votre père. Si la malchance vous frappait, faites le calcul de ce que ça vous coûterait pour tout racheter à neuf, et vous allez vite constater que ce qu’on investit dans une assurance vaut largement le coup.

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