Vague caquiste dans la capitale
Le parti de François Legault rafle 8 des 11 sièges de la région de Québec
Réunis hier soir au Centre des congrès de Québec, les caquistes ont savouré une victoire « historique » avec l’avènement d’un premier gouvernement Legault et une large victoire dans la Capitale-nationale.
Peu après 20 h, alors que les premiers résultats commençaient à tomber, la grande salle est demeurée étrangement silencieuse pendant de longues minutes.
Sonnés, les caquistes ne semblaient pas en croire leurs yeux en découvrant l’étendue de leur avance.
Mais cette incrédulité a rapidement laissé la place à une joie immense.
Petit à petit, les cris ont commencé à fuser et l’ambiance a monté d’un cran. « On a gagné. On a gagné ! » criaient les militants, de plus en plus fort, en sautant dans les airs.
« UNE VOIX FORTE » POUR QUÉBEC
Largement réélue dans Louis-hébert, Geneviève Guilbault ne boudait pas son plaisir. « Je voulais que la Capitale-nationale et Chaudière-appalaches se dotent d’une voix forte dans un éventuel gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). On est très heureux », a-t-elle déclaré.
Celle que certains voient comme vice-première ministre a répété qu’elle va « savourer ce succès. Pour le reste, M. Legault aura l’occasion de former son Conseil des ministres en temps et lieu ».
Cette dernière a ajouté que son « jeune parti a travaillé tellement fort au cours des dernières années. M. Legault a demandé un vote de confiance à tous les Québécois. Ce soir, nous voyons que les Québécois veulent du changement. Ils ont cru en nous et ça nous honore beaucoup ».
TROISIÈME LIEN À L’EST
Dans Chauveau, Sylvain Lévesque a battu la ministre libérale sortante Véronyque Tremblay.
Le nouveau député a confirmé que le gouvernement de la CAQ éliminera immédiatement « le scénario farfelu » d’un troisième lien à l’ouest. Il a réitéré la promesse de la CAQ de démarrer la construction de ce mégaprojet au cours du premier mandat.
Jonatan Julien, élu dans Charlesbourg, s’est dit « agréablement surpris », même s’il sentait « un vent de changement très fort depuis sept-huit jours ».
L’ancien conseiller municipal de l’équipe Labeaume, qui fut longtemps numéro deux de la Ville de Québec, est convaincu que ses futures relations avec le maire de Québec seront bonnes.
« On a les mêmes objectifs, a-t-il assuré. Ce qui s’est passé au mois de mai [sa démission avec fracas] est derrière moi. »
La CAQ a remporté huit des 11 circonscriptions de la Capitale-nationale. — Avec la collaboration de Marc-an
dré Gagnon et de Pierre-paul Biron