Le Journal de Quebec

Un trou force la fermeture du pont de l’île d’orléans

Un bris s’est produit dans un joint de dilatation

- CATHERINE BOUCHARD ET ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE Le Journal de Québec

Le pont de l’île d’orléans a été complèteme­nt fermé à la circulatio­n pendant 90 minutes, hier après-midi, alors qu’un trou s’est formé dans la chaussée à la suite d’un bris dans un joint de dilatation.

Le trou a été constaté par des patrouille­urs de la Sûreté du Québec en début d’après-midi, qui ont aussitôt fermé la traverse et alerté les autorités du ministère des Transports (MTQ).

Après la fermeture du pont pendant une heure et demie, la circulatio­n s’est faite en alternance à partir de 15 h. Peu après 19 h, les automobili­stes pouvaient à nouveau circuler de façon fluide, alors qu’une plaque d’acier a été installée pour colmater la brèche temporaire­ment.

« C’est du béton qui s’effrite au travers une structure d’acier. Ce n’est pas un trou béant », rassure Harold Noël, préfet de la MRC de L’île-d’orléans et maire de Sainte-pétronille.

Les travaux de réparation du joint seront effectués cette semaine, de soir ou de nuit, a indiqué le porte-parole du MTQ, Guillaume Paradis. Il ajoute que la situation n’a aucun lien avec des travaux d’inspection et d’entretien de la structure qui étaient prévus aujourd’hui.

« À BOUT D’ÂGE »

Le piteux état du pont a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années, dont en août dernier, alors que des images peu rassurante­s de la structure avaient été publiées par Le Journal.

Captées par un citoyen inquiet de la situation, elles exposaient des marques évidentes de l’effritemen­t du pont, principale­ment de ses piliers. Des morceaux s’étaient détachés de la structure, qui a également été attaquée par la rouille.

La section du pont qui s’est effritée devait faire l’objet de travaux l’an prochain dans le cadre de travaux réguliers. Cette nouvelle preuve d’usure n’inquiète toutefois pas le préfet Harold Noël, qui croit dur comme fer que la structure du pont est solide.

« Ça confirme que notre pont est rendu à bout d’âge. […] Mais je suis persuadé que ça ne met pas en péril la structure du pont », assure-t-il.

La constructi­on du nouveau pont vers l’île d’orléans doit commencer en 2021 et se terminer en 2024. Le préfet de la MRC affirme que l’échéancier est toujours le même et qu’un contact est assuré tous les trois mois avec le MTQ.

« Soyez assurés que si le pont était non sécuritair­e, il serait fermé immédiatem­ent », clame M. Noël.

PAS PLUS DE TEMPS POUR VOTER

Elle-même coincée durant plus d’une heure dans la congestion du pont, la candidate péquiste dans la circonscri­ption de Charlevoix–côte-de-beaupré, Nathalie Leclerc, a tenté des démarches auprès du Directeur général des élections (DGEQ) pour donner plus de temps aux électeurs pour se rendre aux bureaux de scrutin, en vain. « Ce n’est pas évident non plus, mais on pourrait peut-être avoir un petit deux heures », a fait valoir Mme Leclerc en fin de journée hier.

Contacté par Le Journal, le DGEQ a confirmé que des discussion­s avaient eu lieu pour repousser l’heure butoir de 20 h. Toutefois, aucune exception n’a été accordée malgré la situation, indique la porte-parole Ahissia Ahua.

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PHOTOS AGENCE QMI, MARC VALLIÈRES ET CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES Une plaque d’acier colmate temporaire­ment le trou dans le pont de l’île d’orléans ; d’autres travaux devraient être faits au cours de la prochaine semaine.

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