Le Journal de Quebec

Le Parti québécois s’efface de Montréal

- MATTHIEU PAYEN

Le Parti québécois était en voie de se faire sortir de l’yle de Montréal hier soir, une première depuis la création du parti par René Lévesque en 1968.

Si l’ouest de l’île reste sans surprise aux mains des libéraux, la lutte a été extrêmemen­t serrée dans l’est où le grand perdant est le PQ.

Au moment de mettre sous presse, le parti indépendan­tiste était sur le point de perdre ses quatre sièges aux mains de Québec solidaire et de la Coalition avenir Québec. La seule incertitud­e concernait Bourget où Maka Kotto était au coude à coude avec le caquiste Richard Campeau.

LISÉE DÉFAIT

Symbole de cet échec cuisant, le chef Jean-françois Lisée a mordu la poussière face à l’ex-journalist­e et candidat solidaire Vincent Marissal, dans Rosemont.

Pour le candidat-vedette péquiste Jean-martin Aussant, qui tentait un retour à l’assemblée nationale après avoir fondé Option nationale et s’être exilé en Angleterre, c’est aussi un échec. L’économiste n’a pas fait le poids face à la caquiste Chantal Rouleau, mairesse de l’arrondisse­ment Rivière-des-prairies–pointe- aux-trembles depuis 2010.

C’est la première fois en trois élections que le parti de François Legault pose un pied sur l’île de Montréal.

LA CAQ SANS PARTAGE

La CAQ a également fait une entrée en force dans le « 450 ». Hier à 22 h 15, elle s’était emparée au minimum d’un siège des libéraux à Laval.

Le nouveau parti majoritair­e à l’assemblée nationale a également renforcé sa position sur la couronne nord et la Rive-sud, ne laissant que des miettes à ses rivaux.

Outre la CAQ, Québec solidaire est l’autre grand gagnant dans la région. Le nombre de sièges des solidaires a doublé sur l’île passant de trois à six, et le parti est passé proche d’emporter un septième siège dans Maurice-richard.

Les deux co-porte-parole, Manon Massé et Gabriel Nadeau-dubois, ont tranquille­ment assuré leur réélection.

Les libéraux ont quant à eux préservé leurs châteaux forts dans l’ouest de l’île, permettant à plusieurs ministres sortants, comme Carlos Leitao, Pierre Arcand ou Kathleen Weil, de se faire réélire.

L’ex-hockeyeur Enrico Ciccone, qui avait été préféré au vétéran François Ouimet, a été élu dans Marquette.

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