Le Journal de Quebec

Discrète, Melania Trump part pour l’afrique sans son mari

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WASHINGTON | (AFP) La première dame des États-unis, Melania Trump, s’est envolée hier, sans son mari, pour un voyage d’une semaine qui la mènera au Ghana, au Malawi, au Kenya et en Égypte.

Une « première dame » qui se rend à l’étranger sans le président, cela n’a, en soi, rien d’extraordin­aire : Michelle Obama l’avait fait à plusieurs reprises, de l’afrique du Sud à la Chine.

Mais l’entêtant parfum de mystère qui entoure toujours la discrète Melania, près de deux ans après l’élection de Donald Trump, et les propos incendiair­es de ce dernier concernant le continent africain donnent à ce périple un relief particulie­r.

L’ex-mannequin d’origine slovène, chaussée de talons aiguilles à motif léopard, a quitté la base militaire d’andrews, proche de Washington, peu après 18 h.

La troisième épouse du président des États-unis posera le pied sur le continent africain pour la première fois de sa vie.

Brisera-t-elle un peu la glace ? S’aven- turera-t-elle, même de manière allusive, sur le terrain politique ?

SON INITIATIVE

Pour cette visite « diplomatiq­ue et humanitair­e », selon les termes de sa porte-parole, Stephanie Grisham, elle entend mettre l’accent sur les enfants.

« Que ce soit pour l’éducation, la dépendance aux drogues, la faim, la sécurité sur internet, les intimidati­ons, la pauvreté ou les maladies, ce sont trop souvent les enfants qui sont les premières victimes dans le monde », expliquait-elle il y a quelques jours depuis New York.

Au-delà de rencontres avec d’autres premières dames, elle entend mettre en lumière le travail de L’USAID, l’agence américaine pour le développem­ent.

Mais, insiste Stephanie Grisham, elle ne part pas en voyage commandé. « C’est son voyage, son initiative », explique-t-elle.

De fait, aux États-unis comme sur la scène internatio­nale, la première dame s’est jusqu’ici tenue à distance, dans une forme de neutralité, des initiative­s de son mari, dans un contraste marqué avec la plupart de celles qui l’ont précédée dans cette fonction.

Melania Trump, « femme de peu de mots », est « très indépendan­te, elle l’a signifié dès le début, juste après l’élection, lorsqu’elle a indiqué qu’elle ne déménagera­it pas tout de suite à Washington », lance Anita Mcbride, ancienne « chief of staff » de Laura Bush, épouse de George W. Bush.

« PAYS DE MERDE »

Reste que le déplacemen­t pourrait s’avérer délicat.

« Nous adorons tous les deux l’afrique », lançait Donald Trump à L’ONU il y a quelques jours. « Le plus bel endroit du monde à de nombreux égards ». Au-delà de cette formule de la part d’un président friand de superlatif­s, M. Trump n’a, depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017, jamais montré d’intérêt pour ce continent.

En janvier, lors d’une réunion à la Maison-blanche, il s’était indigné, parlant de Haïti et des pays africains, de l’immigratio­n en provenance de « pays de merde ».

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