Le Journal de Quebec

Une figure paternelle

Byron : « Il y a plusieurs joueurs qui l’appellent papa »

- JONATHAN BERNIER

À eux seuls, son flegme sur la patinoire et sa présence rassurante dans le vestiaire ont fait de Shea Weber le choix logique pour succéder à Max Pacioretty. Mais pour la majorité de ses coéquipier­s, le nouveau capitaine du Canadien représente bien plus que ça.

« La liste de tout ce qu’il fait est tellement longue que ce serait trop difficile à énumérer, a déclaré Paul Byron au terme de l’entraîneme­nt de l’équipe, hier. Il est toujours le premier gars arrivé ici et le dernier à partir. Sur la glace, on peut toujours compter sur lui. C’est lui qui s’occupe de tous les soupers d’équipe, comme celui de l’action de grâce. »

« Si j’avais eu à voter, j’aurais voté pour lui. Je pense que tout le monde dans ce vestiaire aurait fait de même, a soutenu Andrew Shaw. Il fait des choses que personne ne voit. Chaque fois qu’un jeune arrive, il l’amène souper. Il parle à tout le monde et s’assure que tout se déroule bien pour chacun de nous. Quand D-LO [Nicolas Deslaurier­s] a été blessé, il est allé lui rendre visite. Il prend soin de chacun de nous. »

Bref, le colosse de 33 ans n’est ni plus ni moins qu’une figure paternelle au sein du vestiaire.

« Il y a plusieurs joueurs qui l’appellent papa [ dad] », a d’ailleurs révélé Byron.

DU CALIBRE DE TOEWS

Avec une équipe dont le virage jeunesse semble bel et bien amorcé, ça peut très certaineme­nt être un atout de qualité.

« C’est un excellent modèle pour les jeunes, a convenu Brendan Gallagher. Il a fait partie de bonnes équipes, il a été l’un des leaders d’équipe Canada. »

« Aussitôt que tu as le “C” sur ton chandail, les autres te suivent. C’est important que les joueurs suivent le bon gars. Il va entraîner tout le monde dans le bon sillage en faisant les bonnes choses jour après jour. En plus, ce ne sera même pas forçant, car c’est naturel pour lui. Ça lui vient tout seul », a ajouté le fougueux attaquant qui poursuivra son mandat d’adjoint au capitaine.

Sur ce plan, Weber fait penser à Jonathan Toews, que tout le monde à Chicago surnomme « Capitaine sérieux ». Un parallèle tout à fait justifié, selon Shaw.

« Ce sont tous les deux d’excellents leaders. Je suis gâté d’avoir eu de grands meneurs depuis le début de ma carrière. Ils sont très similaires. Ils ont évolué ensemble avec Équipe Canada, ils savent ce que ça prend pour gagner », a déclaré l’attaquant, coéquipier du Manitobain pendant cinq saisons chez les Hawks.

BELLE RÉCOMPENSE POUR BYRON

La nomination de Weber a beau en être une de qualité, plusieurs auraient également vu Gallagher porter la petite lettre « C » sur le côté gauche de sa poitrine.

« Le choix de Web est le bon. Il va faire tout un travail. Je suis heureux d’être adjoint au capitaine. C’est déjà un grand honneur pour moi. Je suis également très heureux pour Paul », a soutenu Gallagher.

Le dernier marqueur de 30 buts du Canadien a l’habitude du « A » sur son chandail. Il le porte depuis septembre 2015. Mais pour Byron, c’est effectivem­ent un nouvel honneur pleinement mérité.

« J’essaie simplement d’être une bonne personne et un bon profession­nel. J’ai appris de très bons leaders au cours de ma carrière », a indiqué le Franco-ontarien.

On peut même parler d’une récompense pour celui qui a gravi les échelons à force de durs labeurs: un joueur réclamé au ballottage devenu un marqueur régulier de 20 buts et maintenant adjoint au capitaine.

« Parfois, je dois me pincer pour voir si c’est bien vrai. Beaucoup de choses se sont passées au cours des trois dernières années. Ça a pris beaucoup de travail pour être où je suis », a mentionné Byron, reconnaiss­ant.

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