« Manque de leadership »
Lovitz n’a pas aimé la réaction de l’équipe samedi
Les joueurs de l’impact sont encore sonnés par la cuisante défaite de 5 à 0 subie aux mains de D.C. United samedi.
Ils étaient de retour à l’entraînement, hier matin, sous un ciel gris chargé de pluie, qui allait plutôt bien avec l’humeur ambiante.
« On peut se souvenir du sentiment qui nous habitait après le match, mais il n’y a rien d’autre à retenir de cette partie », a lancé Evan Bush, qui se mordait les lèvres pour ne pas en dire plus.
Le gardien de but, qui est un compétiteur dans l’âme, ne s’explique pas pourquoi l’équipe a semblé lever le pied quand les buts se sont mis à s’accumuler en seconde demie.
« J’ai l’impression qu’on a arrêté de jouer, et ça me rend malade depuis quelques jours. »
ALARMANT
Daniel Lovitz a sorti la hache pour disséquer la réaction de l’équipe quand tout s’est écroulé sur le terrain.
« C’était silencieux, il y a eu un très sévère manque de leadership. C’est difficile à expliquer et c’est plus alarmant que le résultat décourageant.
« Je pourrais écrire un livre sur le match et ce qui a cloché. Chaque but serait un chapitre et mon nom et celui de tout le monde s’y retrouveraient partout. »
L’arrière gauche, qui est tout aussi compétitif que Bush, estime que l’équipe a figé, qu’elle n’a pas su réagir.
« Notre réaction en cours de match n’a pas été assez bonne. On a tous la capacité d’être un leader et on a tous échappé la balle, on ne s’est pas présentés. Ils ont tout fait mieux que nous. On a été naïfs en abordant ce match, en pensant que ça serait facile, et on a été punis. »
Sans doute pour maintenir un certain calme assez fragile, Rémi Garde a voulu tempérer les propos de ses deux joueurs.
« Il y a des défaites qui, pour moi, sont beaucoup plus inquiétantes que celle-là. Je ne pense pas qu’on ait vu le pire de l’impact, mais on l’a vu au tableau d’affichage. »
Selon Garde, ses hommes n’avaient aucun intérêt à se dire leurs quatre vérités sur le terrain, devant tout le monde.
« Si les joueurs s’étaient enguirlandés sur le terrain, on aurait dit qu’il n’y a pas d’ambiance dans cette équipe. Je connais très bien mon groupe, je sais qu’il y avait beaucoup d’insatisfaction et de déception sur le terrain et dans le vestiaire.
« Ce ne sont pas forcément ceux qui crient le plus fort qui sont les leaders », a-t-il ajouté.
CARACTÈRE
Evan Bush déplore que l’équipe ne soit pas en mesure d’y aller de son meilleur effort quand l’enjeu est important.
« On a eu trois matchs où l’enjeu était gros et on a échoué dans deux de ces trois matchs, soit à Toronto et à D.C., alors qu’on a bien joué à Philadelphie. Il nous reste trois matchs où les enjeux seront élevés, on va en apprendre beaucoup sur nous. »
Daniel Lovitz est d’avis qu’il y a une leçon à tirer de la situation et que la prochaine semaine sera très révélatrice.
« On doit le voir comme une expérience qui va nous permettre d’apprendre quelque chose, mais le timing d’une telle leçon, en fin de saison, est terrible, et ça ne correspond pas avec là où nous voulons aller. Je crois que ça doit être notre meilleure semaine d’entraînement si on veut profiter de nos derniers matchs. »