François Legault : le chat botté

Plusieurs fois au fil des ans, j’ai répété que François Legault n’était pas « fini » (car les analystes sérieux ne rataient pas une occasion de le déclarer politiquement « mort »), et chaque fois je le comparais à un chat auquel le proverbe donne neuf vies. Eh bien, ce « chat » doit maintenant chausser les bottes de René Lévesque s’il veut pouvoir faire des pas de géants !

Ces élections ont servi une belle gifle aux fins finauds des maisons de sondage ! Cette claque leur enseignera-t-elle la modestie ? Ne rêvons pas. Ils vont maintenant multiplier les études pour expliquer après coup l’inexactitude de leurs sondages initiaux. Jamais ils ne se tairont.

Le scrutin a aussi « giflé » Jean-françois Lisée qui s’est pendu avec sa propre corde en ayant peur d’avoir peur et en diluant son parti. Coup de trique également pour Couillard, puni pour son arrogance et son mépris du Québec authentique, trop proche des assimilateurs.

RÉVÉLATION MANON

La révélation de ces élections, pour moi, aura été sans contredit Manon Massé, une femme au propos clair et sans détour. La preuve : elle aura réussi à intéresser nombre de jeunes à s’intéresser à la politique…

Le problème avec les jeunes, c’est qu’ils ne font que passer. Il leur suffit de vieillir un peu… et de se retrouver avec des enfants et une hypothèque pour… s’assagir.

LES BOTTES DE RENÉ

À la tête d’une vraie coalition, François Legault saura-t-il devenir un René Lévesque pour tenir ensemble tout ce monde aux idées différentes ?

Le Québec attend qu’il livre la marchandise pour les enfants, les écoles, les vieillards… Mais Legault ne doit pas oublier que c’est pendant les premiers mois qu’il devra introduire les mesures identitaires nécessaires pour assurer l’avenir de la seule nation de langue française en Amérique. Pour rapiécer la Loi 101, notamment, il devra recourir à la clause dérogatoire. Aura-t-il ce courage ? Si oui, il ira loin.