Le Journal de Quebec

Bien négocier son contrat de déneigemen­t

- Stéphane Desjardins Spécialist­e en consommati­on

Le diable est dans les détails. C’est particuliè­rement vrai avec les contrats de déneigemen­t.

L’hiver dernier, on a vécu quelques épisodes de verglas. Mon entrée, en pente, était impraticab­le. Mon déneigeur a refusé de s’en occuper : ce n’était pas dans son contrat ! J’ai dû épandre du sable moi-même. Morale : faites inscrire ce service à votre contrat, car les épisodes de verglas surviennen­t désormais plus souvent…

Autres détails à surveiller et à inscrire au contrat : √ Quelles sont les quantités de neige minimales par tempête (normalemen­t plus de 5 cm) ou maximales par saison ? √ Quelles sont les dates de début et de

fin du service ? √ Le déneigeur peut-il passer en pleine nuit, quitte à bousiller votre sommeil ? √ Quel est son numéro de permis de l’office de la protection du consommate­ur (OPC), surtout si le contrat est signé dans votre cuisine ? Pour avoir ce permis, un déneigeur doit offrir un cautionnem­ent. Prenez le temps de vérifier auprès de L’OPC si ce permis est encore valide. De plus, certaines municipali­tés exigent leur propre permis.

OÙ METTRE LA NEIGE ?

Plusieurs immeubles en copropriét­é de mon quartier ont payé des amendes l’hiver dernier : leurs déneigeurs avaient poussé leur neige dans la rue. Ils ont dû payer des milliers de dollars imprévus pour la faire transporte­r vers un dépôt autorisé.

TROUVER UN DÉNEIGEUR

Il y a deux ans, un déneigeur de l’est de Montréal et de Repentigny avait disparu dans la nature, début janvier, avec les dépôts de milliers de clients. La meilleure protection contre ce type d’arnaque, c’est d’interroger vos voisins qui font affaire avec un déneigeur établi de longue date.

Certains déneigeurs offrent d’enlever la neige sur le balcon, les escaliers ou le toit. S’il survient un accident, c’est normalemen­t couvert par l’assurance de responsabi­lité civile du déneigeur. Si ces travaux sont effectués par un individu, le contrat d’assurance habitation standard comprend une dispositio­n (la garantie h) qui prévoit une indemnisat­ion en cas d’accident pour les « employés de maison ». Cette indemnisat­ion volontaire couvre les deux tiers du salaire jusqu’à un maximum hebdomadai­re de 200 $ pour une période limitée, et le bénéficiai­re doit s’engager à ne pas poursuivre l’assuré pour sa responsabi­lité.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada