Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Les aberration­s des organismes comme la CNESST

Je t’écris pour te parler de ma conjointe et de sa situation avec la CNESST (Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail). Ça va bientôt faire trois ans qu’elle a été blessée au travail. Elle a été percutée par une charge qu’elle avait essayé de retenir, et ses blessures se situent au niveau du dos et des épaules. Elle prend des antidouleu­rs depuis ce temps, en plus d’avoir reçu des infiltrati­ons de cortisone. Bien que moins intense avec le temps, la douleur est encore là.

Suite à une deuxième évaluation du BEM (Bureau d’évaluation médicale), la CNESST l’a avisée qu’on lui coupait ses prestation­s et qu’on fermait son dossier, alors que toutes les évaluation­s faites sous les recommanda­tions de sa médecin traitante (ainsi que de deux physiatres inscrits au dossier) prouvent qu’elle est loin d’être guérie et qu’elle aura même des séquelles permanente­s. Comme les évaluation­s commandées et payées par la CNESST sont d’avis contraire, on ne sait plus quoi faire.

Ma femme ne demanderai­t pas mieux que de reprendre son ancienne vie, comme elle dit. Elle est à bout de cette histoire. Moi, ça m’arrache le coeur de voir comment notre système de santé est pourri en l’abandonnan­t à son triste sort. Bien sûr on va regarder les ressources et les recours à notre dispositio­n, mais c’est quand même insultant de voir que le seul but de cette commission est de fermer des dossiers pour sauver des dollars sur le dos des victimes d’accidents de travail. On paie nos cotisation­s, alors pourquoi faudrait-il engager des poursuites pour seulement essayer d’avoir une vie normale ? Nous allons contacter l’organisme Slogar pour nous aider à défendre ce dossier, mais si tu as mieux à nous partager, on appréciera­it. Merci

Je vous souligne que la FATA (Fondation pour l’aide aux travailleu­ses et travailleu­rs accidentés) est probableme­nt le service le moins onéreux et parmi les plus efficaces dans ce genre de dossier. Pour le joindre : (418) 688-7273. Ceci dit, le bureau où vous entendez vous adresser a bonne réputation.

Comment forcer notre fils à revenir à la maison ?

Nous avons eu de gros problèmes avec notre fils pendant toute son adolescenc­e. Entre les fugues de la maison, les signalemen­ts à la DPJ, les séjours en Centre, rien ne nous fut épargné par cet enfant. Mais rendu à 18 ans, alors que sa prise en charge se terminait, il n’a pas voulu revenir à la maison, bien que notre porte lui était grande ouverte. Il a préféré partir à l’aventure. Car, disait-il, il ne voulait rien savoir de nous. Quel choc ! On nous dit que maintenant qu’il est majeur, il a le droit de faire ce qu’il veut. Comment faire pour qu’il accepte de nous revoir ? Des parents en désarroi

À partir de 18 ans, l’âge de la majorité, votre enfant a la capacité d’exercer tous ses droits civils. Il est adulte au sens de la loi, même si c’est difficile à accepter pour un parent. Vous ne pouvez donc le forcer à vous revoir s’il ne le veut pas. La seule façon de le ramener vers vous est de garder le contact et de le convaincre de votre bonne foi et de votre envie de renouer avec lui. Mais dites-vous que ça peut prendre du temps avant que ce garçon réussisse à faire la paix avec ce qu’il a vécu. Car même si c’était pour son bien que vous l’avez confié à la DPJ, lui ne voit pas ça comme ça. Les ados n’ont pas conscience des bouleverse­ments qu’ils causent, trop occupés qu’ils sont à gérer leurs hormones qui sont dans le plafond et à chercher les moyens de couper le cordon de l’enfance pour entrer dans un âge adulte qu’ils pensent avoir atteint.

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