La nouvelle ère de la radio
QUB, une radio numérique offerte sur diverses plateformes, sera disponible dès le 15 octobre
QUB est lancée. La radio numérique de Québecor, qui rassemble des têtes d’affiche comme Benoît Dutrizac, Mario Dumont, Richard Martineau, Sophie Durocher, Bianca Longpré et Geneviève Pettersen, verra officiellement le jour le 15 octobre et pourrait causer une petite révolution en s’imposant parmi les gros joueurs traditionnels de la radio parlée.
Le nom QUB (prononcez « cube ») évoque la province de Québec et le contenu national de la nouvelle plateforme, « qui rejoindra tout le monde », a-t-on insisté lors du dévoilement officiel, au 19e étage du siège social de Québecor, hier.
Affaires publiques et sujets à caractère social se relaieront en journée dans la grille-horaire quotidienne, tandis que le soir et le week-end, on y retransmettra en direct les différents bulletins d’informations et autres rendez-vous de LCN, en direct ou dans un condensé d’extraits.
QUB offrira aussi une vaste bibliothèque de baladodiffusions ratissant dans tous les créneaux, des plus légers aux plus sérieux, dont une vingtaine sont déjà en ligne.
FÉMINISME
Le « morning man » de QUB, Benoît Dutrizac, se réjouit de se joindre à un média numérique parce qu’il estime que « la radio conventionnelle est dépassée ».
L’ex-numéro un du midi du 98,5 promet que sa tribune matinale, Dutrizac de 6 à 9, ne souffrira d’aucune redite ou répétition. « Chaque segment va faire avancer l’émission », a-t-il assuré dans son allocution.
Dans Les Effrontées, le duo d’animatrices Geneviève Pettersen – Vanessa Destiné fera entendre ses voix de jeunes féministes « pas si fâchées que ça », dixit Pettersen, sur des thématiques bien de notre temps, du genre : est-il vrai que les femmes ne s’intéressent pas à l’argent ?
Toutes deux fortes têtes, elles ne crain- dront, semble-t-il, pas la confrontation ni l’autodérision, et recevront des visages qu’on voit peu ailleurs.
Bianca Longpré emmène son statut et son contenu de Mère ordinaire au micro de QUB et s’annonce déjà comme l’élément le plus divertissant et léger de la programmation.
Elle ne s’adressera pas uniquement aux mères et ne traitera pas que de thématiques liées à la famille, a-t-elle indiqué. Elle accueillera notamment deux humoristes par semaine, de même que son conjoint, François Massicotte, le mercredi, et tiendra une chronique vin le jeudi.
« Je ne suis pas du tout une intello. Je ne parle pas de politique. Mon travail, c’est d’avoir du fun », a mentionné Bianca Longpré.
Richard Martineau a enfin argué qu’avec ce nouveau mandat, « les gens qui [le] détestent vont trouver de nouvelles raisons de [l’]haïr encore plus », tandis que Mario Dumont laisse planer qu’il laissera ressortir son côté « placoteux » dans la case de fin d’après-midi.
VERS L’AVENIR
Pour Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor, la naissance de QUB marque le début d’une nouvelle ère dans la radio québécoise.
« On n’aura pas la prétention d’aller chercher tout l’auditoire des radios conventionnelles à l’heure actuelle. Par contre, ce que nous croyons fermement, c’est que la radio numérique est appelée à croître. Ce n’est pas un phénomène uniquement québécois, c’est un phénomène occidental. Nous nous positionnons pour l’avenir », a dépeint M. Péladeau.
« L’audio numérique prendra de plus en plus de place dans l’univers médiatique québécois. Les habitudes de consommation d’information et de divertissement des Québécois changent, et nous devons être au-devant de ces innovations technologiques. C’est pourquoi nous créons une radio numérique », a pour sa part indiqué Mathieu Turbide, vice-président contenu numérique chez Québecor.