5000 fonctionnaires en moins est irréaliste, selon le syndicat
Le Syndicat de la fonction publique doute fort que la CAQ puisse mettre à exécution sa promesse d’abolir jusqu’à 5000 postes dans l’appareil gouvernemental québécois, suggérant même que des embauches seront nécessaires.
Le SFPQ est d’avis que la promesse du nouveau gouvernement de mettre la hache dans la fonction publique est irréaliste.
Le parti de François Legault a affirmé en cours de campagne ne pas vouloir remplacer 5000 des 36 000 départs à la retraite prévus d’ici quatre ans, ce qui diminuerait les effectifs de fonctionnaires de 1 %.
La mesure permettrait à Québec d’économiser 380 M$ en se départissant de gens « qui font des rapports sur des rapports », avait expliqué le chef caquiste.
BESOIN DE 15 000
« Je crois que M. Legault a lancé ces paroles-là durant la campagne électorale, mais maintenant qu’il est au pouvoir, il devra mesurer l’impact réel de ça. C’est une chose de vouloir le dire, ça en est une autre de pouvoir le faire », croit le président du syndicat, Christian Daigle.
Ce dernier rappelle à cet effet la position du Conseil du trésor, qui indiquait avoir besoin de 15 000 fonctionnaires supplémentaires pour maintenir les niveaux de service.
« S’il veut en couper 5000, il va avoir de la difficulté à y arriver, selon nous. Il va devoir regarder l’ensemble du portrait et analyser où sont les effectifs. Il faudra regarder la faisabilité de ça », explique M. Daigle.
POST-AUSTÉRITÉ
En fait, le syndicat estime avoir déjà été victime d’un couperet sévère depuis le passage des libéraux de Philippe Couillard au pouvoir.
« On a déjà payé en termes d’austérité avec le gouvernement Couillard dans les deux ou trois premières années de son dernier mandat. Les coupures ont déjà été faites et elles continuent de faire mal à l’ensemble des citoyens du Québec, principalement dans les régions », affirme le président du SFPQ, ajoutant que le nouveau gouvernement devrait se concentrer à « redonner des services aux gens plutôt que de couper aveuglément ».