Le Journal de Quebec

Lemieux contre Butler : jamais !

- RÉJEAN rejean.tremblay@quebecorme­dia.com TREMBLAY

Le temps qui passe va bien à Steven Butler. Il est marié et est le père d’un beau gars de deux ans. Il aime Mayson comme la prunelle de ses deux yeux. C’est presque touchant de le voir avec sa femme Seyle Peralta et fiston au parc. La balançoire devient un grand terrain de jeu et Butler pousse son gamin avec une patience d’ange. Au gym, quand il répond aux questions des journalist­es, Butler junior est sur le ring et tente d’éblouir sa mère.

Le temps qui passe va bien à Butler. Il lui reste un dernier dossier d’une vie passée à régler et après, l’avenir va prendre toute la place dans les rêves du jeune homme.

Les rêves, ils tournent autour d’un combat de championna­t du monde.

« Ils rêvent tous de devenir champion du monde. Mais ils ignorent tous à quel point c’est ardu et difficile. Parfois, on en découvre un et on se dit que lui, c’est possible, qu’il a le talent ».

C’est Jean-françois Bergeron qui parlait ainsi au petit déjeuner. Le géant, pompier de son métier et ancien boxeur qui a affronté Nikolaï Valuev pour le titre WBA-NABA, est l’entraîneur de facto de Steven Butler.

Bergeron est un homme intelligen­t, posé, réfléchi et solide. Il parle autant de la vie que de la boxe. En plus, il est patient et sait attendre que le jeune soit prêt avant de passer un message à Butler.

LA GÉNÉROSITÉ DE RÉNALD BOISVERT

Boisvert était l’entraîneur de Butler depuis que le gamin de 12 ans s’était pointé au Club Champion. Ce Boisvert est un phénomène de dévouement et de générosité. Il est discret, mais il est derrière la formation et l’améliorati­on de nombreux jeunes entraîneur­s au Québec.

Il a été avocat dans un prestigieu­x bureau avec les frères Poupart, des criminalis­tes réputés.

Dans sa jeunesse, il avait pratiqué sérieuseme­nt la boxe. C’est un homme intense qui se préparait avec un soin maniaque avant ses comparutio­ns et ses procès. Trop souvent, des avocats paresseux et des juges négligents faisaient qu’il avait travaillé comme un forcené pour rien. Il s’est profondéme­nt écoeuré et a sacré là toge et gros revenus pour devenir entraîneur de boxe.

Je vous disais qu’il est généreux. Après la défaite de Butler contre Brandon Cook, il s’est dit que Butler avait peut-être besoin d’une voix plus actuelle près de lui. Celle d’un ancien boxeur dans la quarantain­e. Il est allé chercher Jean-françois Bergeron, qui venait justement d’abandonner l’entraîneme­nt.

Depuis, Butler travaille avec Bergeron sans avoir tassé Rénald Boisvert, qui lui parle comme on parle à un fils. Une étrange équipe…

CADET TURBULENT

L’autre membre de l’équipe est Camille Estephan. Il est très attaché à Butler. Si David Lemieux est le fils aîné et solide, Steven Butler est le cadet turbulent qu’il faut encadrer plus étroitemen­t.

Steven Butler est un vrai 160 livres. Grand, de solides épaules et des masses au bout des bras. À 160 livres, ça pourrait être tentant d’organiser un combat entre lui et David Lemieux. Disons dans deux ou trois ans. Il sera certaineme­nt prêt à jouer dans les ligues majeures ?

« Jamais ! Ça n’arrivera jamais. Je ne serais pas capable. D’ailleurs, Steven Butler va pouvoir affronter qui il voudra chez les poids moyens. D’ici deux ans au plus, il va recevoir toutes les offres qu’on voudra », a vivement répondu Camille Estephan.

Soyons clair, Estephan est tellement attaché à ses deux boxeurs qu’il suffoquera­it à les voir s’affronter. Mais quand même, quel combat… DANS LE CALEPIN – Martin Tremblay, le grand patron du Centre Vidéotron, est très satisfait de son automne. Au cours des derniers mois et avec la présentati­on du combat d’adonis Stevenson, il aura offert quatre galas à sa clientèle. « Notre objectif de développer notre marché va très bien », a-t-il dit hier lors de la pesée des boxeurs à Place Laurier. Le « commissair­e » de la Régie des alcools, des courses et des jeux, Michel Hamelin, était de très belle humeur. Il n’a jamais souri, preuve que tout allait bien…

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PHOTO STEVENS LEBLANC Steven Butler et Jordan Balmir se sont regardés dans le blanc des yeux hier, lors de la pesée officielle.
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