Sur les traces d’hemingway à Cuba
Lors de mon premier séjour à Cuba, à la fin de 1970, j’avais visité la demeure de l’écrivain cubanophile Ernest Hemingway. Celle qu’on appelle Finca la Vigia fut convertie en musée en 1962, un an après son suicide.
Quarante-cinq ans plus tard, rien n’a changé. La maison est intacte et impeccable, la table de travail de l’écrivain est toujours aussi fantomatique, le salon est toujours aussi invitant, les nombreuses têtes d’animaux accrochées aux murs, comme autant de souvenirs de chasse, n’ont pas vieilli, les neuf mille livres sur les rayons des bibliothèques n’attentent que des lecteurs pour leur redonner vie. Pour l’écrivain, c’était son coin de paradis où il pouvait fuir les bruits de la ville, écrire ses romans et connaître un peu d’intimité en compagnie d’amis choisis.
Aujourd’hui, on peut encore observer, près de la piscine où s’est baignée, nue, l’actrice Rita Hayworth, le cimetière des quatre chiens de l’écrivain américain qui y ont été enterrés. Ainsi que le Pilar, qu’on a « rapatrié » afin de l’installer dans la demeure-musée, un yacht de 38 pieds de long, en cèdre et en chêne.
À Cuba, où Hemingway a vécu en tout une vingtaine d’années, on voue un véritable culte à « Papa », l’auteur de Pour qui sonne le glas et du Vieil homme et la mer. L’hôtel Ambos Mundos, sur la rue piétonnière Obispo, dans la Vieille Havane, honore sa présence dans son établissement par une collection de photos.
AU VILLAGE DE PÊCHEURS
Il faut aussi se rendre, pour le pèlerinage, à Cojimar, un village de pêcheurs où Hemingway amarrait son bateau, le Pilar, au retour de ses excursions de pêche au marlin et à l’espadon, en haute mer. Il avait l’habitude de s’attabler au bar-restaurant La terrazza, qui aujourd’hui reçoit quotidiennement son flot de touristes.
Il y a aussi, finalement, une marina qui porte son nom, située pas très loin du quartier Fusterlandia, dont j’ai déjà parlé. Les bateaux et yachts battant pavillon étranger peuvent s’y amarrer sans problème pour de courts et de longs séjours.