La ville de Québec prise d’assaut par les croisiéristes
La période des croisières a atteint son apogée, hier, avec la visite de sept navires en une seule journée
Le port de Québec a vécu, hier, sa journée la plus achalandée de la présente saison des croisières, sommet d’une longue fin de semaine étourdissante qui verra passer tout près de 56000 visiteurs et un total de 20 titans des mers dans la Capitale Nationale.
Rarement a-t-on vu le coeur historique de Québec aussi bondé de touristes alors qu’un total de sept navires de croisière, avec à leur bord 14 000 passagers et membres d’équipage, ont fréquenté les quais du port lors de la seule journée d’hier, selon les autorités portuaires.
« On a toujours une fois par année un weekend qui est plus achalandé dans ces eaux-là du début octobre. Le record était l’an dernier, alors qu’on a eu huit navires à quai durant une journée. Ce samedi, on [en a eu] sept, mais ça demeure un défi opérationnel qui est remarquable », fait observer Marie-andrée Blanchet, porte-parole de l’administration portuaire de Québec.
C’est plutôt la saison 2018 dans son ensemble qui devrait écrire l’histoire cette année. Le seuil historique des 201 000 visiteurs établi en 2017 devrait facilement être battu, étant donné les 156 escales qui sont au programme cette saison, contre 132 l’an dernier.
MANNE POUR LES COMMERÇANTS
L’arrivée massive de touristes est payante pour les commerçants du Vieux-québec, et particulièrement du quartier Petit Champlain, avec un bémol, tout de même, car la plupart des croisiéristes dorment et mangent sur les navires.
« Ils sont émerveillés, ils se prennent en photo énormément, mais ils finissent toujours, quand même, par acheter quelque chose. C’est très, très bon, c’est certain », commente Pascale Moisan, directrice générale de la Coopérative du quartier Petit Champlain.
Les commerçants du coin ont vu leur achalandage augmenter de 40 % depuis 2006 pendant le mois d’octobre, une statistique qui n’est pas étrangère à l’augmentation intense du trafic maritime, ajoute Mme Moisan.
Selon des chiffres de l’administration portuaire, les passagers en escale dépenseraient en moyenne 116 $, alors que ceux qui entament ou terminent une croisière dans la capitale débourseraient jusqu’à 339 $.
NOMBREUX CURIEUX
Sur la rue du Cul-de-sac, la gérante de succursale de La Fudgerie confirme que les affaires sont bonnes. « Septembre et octobre, ce sont de très très bons mois pour nous. […] Les gens et même les croisiéristes commencent déjà à penser à leurs cadeaux de Noël », fait remarquer Stéphanie Robitaille.
Les mastodontes des mers n’ont pas manqué, également, d’attirer dans le Vieux-port de nombreux curieux. À la place des Canotiers, Linda Falardeau, son conjoint Alain Robert et un couple d’amis, tous de grands habitués des croisières, étaient venus admirer le Royal Princess, qui en était à sa première visite à Québec. C’est aussi le plus imposant navire à avoir accosté à Québec dans l’histoire du port.
« C’est la vie des gens riches et célèbres… sans être riche et célèbre! », s’amusait Mme Falardeau.