Impacts d’une hausse de 1,5 °C reconnus
Des gouvernements signent une entente sur le climat
Les gouvernements de divers pays ont approuvé hier un rapport sur les changements climatiques décrivant les impacts qu’aura une hausse de la température de 1,5 °C, un geste crucial pour amorcer une transition énergétique, dit Greenpeace.
« C’est le rapport scientifique le plus important du point de vue des changements climatiques. On arrive à un moment important où il y a des changements majeurs qui devront être mis en place, extrêmement difficiles, mais on n’a pas le choix. C’est plus urgent qu’on pensait », soutient Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-énergie pour Greenpeace Canada.
Le contenu du rapport du Groupe des experts climat des Nations Unies (GIEC), approuvé par consensus par les États, sera dévoilé demain.
Les scientifiques décrivent, en se basant sur 6000 études, les impacts d’un réchauffement de 1,5 degré Celsius, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.
« Comme c’est un rapport commandé après les négociations de l’accord de Paris, les gouvernements seraient bien mal avisés de ne pas suivre les recommandations. Il faut que les pays prennent ça au sérieux, il faut en faire plus que davantage », estime M. Bonin.
ESPOIR
Si les changements nécessaires à une transition énergétique doivent être mis en place « très rapidement », le rapport contient aussi un « message d’espoir », affirme M. Bonin.
« Ce qu’on y lit, c’est que ce n’est pas trop tard. L’ampleur du virage est immense pour limiter le réchauffement, mais il sera possible d’y arriver avec les efforts. Plus on attend, plus les coûts humains et sociaux seront grands », poursuit-il.
La population devra aussi y mettre du sien pour « faire partie de la solution ».
« Tout le monde doit mettre l’épaule à la roue, sinon on n’y arrivera pas. Il faut que tout le monde réduise sa consommation et vise une décroissance. Ça prendrait l’équivalent de trois planètes si tous les habitants de la Terre consommaient comme des Québécois », rappelle Patrick Bonin, qui demande un « leadership gouvernemental fort pour guider les gens ».