Le Journal de Quebec

Un sommet de L’ONU sur l’eau à Québec ?

Le maire Labeaume et l’université Laval appuient le projet qui pourrait se concrétise­r au printemps 2020

- JEAN-LUC LAVALLÉE

L’organisati­on des Nations Unies pourrait parrainer un Sommet internatio­nal sur la « gouvernanc­e de l’eau » à Québec, en 2020, un événement qui risque d’attirer des politicien­s et des personnali­tés du monde entier, a appris Le Journal.

L’homme derrière ce projet d’envergure, le Dr Mustapha Lounès, travaille en coulisses depuis plus d’un an afin d’attirer dans la Vieille Capitale le secrétaire général des Nations Unies, le Portugais Antonio Guterres. C’est le « projet d’une vie », résume-t-il en entrevue.

Le Dr Lounès, qui réside à Québec depuis 30 ans, est branché directemen­t sur le Secrétaria­t général de L’ONU par l’entremise d’un ami de longue date, le Dr Carlos Fernandez-jauregui avec qui il a étudié à Berlin. Ce dernier, une sommité mondiale, agit à titre de « conseiller pour l’eau » auprès de M. Guterres.

Dans une lettre expédiée à la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland, il y a quelques semaines, le Dr Fernandez-jauregui a confirmé l’intérêt de L’ONU qui souhaite co-organiser ce tout premier sommet internatio­nal sur la gouvernanc­e de l’eau à Québec.

APPUI DE RÉGIS LABEAUME

La présence de M. Guterres à Québec, qui n’est pas encore acquise, garantirai­t la venue d’invités de marque, selon le Dr Lounès, qui dit être déjà très avancé dans ses démarches.

Le Journal a d’ailleurs mis la main sur des lettres d’appui de la Communauté métropolit­aine de Québec (présidée par le maire Régis Labeaume), puis de l’université Laval et de l’institut national de la recherche scientifiq­ue (INRS).

Des discussion­s sont en cours avec le ministère des Relations internatio­nales (MRI) du Québec, qui assure le relais avec le cabinet de la ministre Freeland. Le député Joël Lightbound et le ministre Jean-yves Duclos ont également été mis dans le coup selon nos informatio­ns.

Le Dr Lounès attend le feu vert officiel des autorités canadienne­s, idéalement cet automne, pour coordonner cet événement. Protocole oblige, seul l’état canadien peut écrire à L’ONU et ainsi officialis­er la chose. « Une fois que la demande est faite, ils sont déjà prêts. Les gens à L’ONU attendent. Moi, c’est ce qui m’a été rapporté », a-t-il confié en entrevue.

GATES ET DICAPRIO À QUÉBEC ?

Dès que L’ONU confirmera la tenue de l’événement de trois jours au Centre des congrès de Québec, des coups de fil seront donnés afin d’inviter des milliardai­res, philanthro­pes et personnali­tés engagées reconnues comme Bill Gates, Warren Buffett, Michael Bloomberg, Leonardo Dicaprio ainsi que Guy Laliberté, qui a lancé la Fondation One Drop en 2007. Leurs noms apparaisse­nt dans le document de planificat­ion du sommet qui a été rédigé en collaborat­ion avec L’INRS.

« C’est moi qui ai lancé l’initiative, mais c’est beaucoup plus grand que ma petite personne. Il faut que tout le monde y mette du sien pour que ça arrive », confie le consultant qui a un doctorat en génie chimique de l’université Laval. « Mon rêve, c’est que ça se passe ici à Québec. La province qui a le plus d’eau, c’est le Québec et le Canada est le pays qui a le plus d’eau au monde. Si c’était un autre pays qui organisait ça, ça n’aurait pas autant d’impact. »

Grossièrem­ent résumé, l’objectif de ce sommet consistera­it à élaborer une stratégie mondiale de gestion de l’eau. « Juste d’imaginer que ça va se réaliser, j’ai les larmes aux yeux. Participer à ce grand événement, aider des gens à travers la planète qui n’ont pas accès à l’eau potable, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire. »

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