La fausse ceinture d’alvarez
Des fois, faut vraiment se retenir très fort pour ne pas être trop méchant. Prendre son texte, l’épurer, ne garder que l’essentiel. En se disant qu’après tout, on a affaire à des adultes.
Prenez la dernière histoire d’eleider Alvarez. Vous le savez, il n’y a pas plus fin et gentil qu’eleider. Il est revenu à Montréal en début de semaine et a tout de suite accepté d’aller rencontrer des amateurs de boxe et signer des autographes au salon des collectionneurs au centre Charbonneau.
Mais ça lui prenait sa ceinture de champion du monde. Celle de la WBO qu’il a vaillamment arrachée à Sergey Kovalev. La maudite ceinture était barrée dans les bureaux d’yvon Michel dans les locaux de la compagnie dans le Vieux Montréal. On avait négligé de la lui remettre.
On a promis qu’eleider aurait sa ceinture. Y est arrivé quoi vous pensez ? C’est le courtier d’assurances Yves Lévesque et Costa le restaurateur des amateurs de boxe au Coin du métro qui ont déniché une copie de la ceinture WBO sur e-bay.
Fait qu’eleider est allé signer des autographes avec une fausse ceinture achetée 250 $ plus tôt sur e-bay.
Yvon Michel et Alexandra Croft étaient à Chicago pour le week-end.
Soit dit en passant, Eleider a signé un contrat pour affronter Kovalev à Dallas le 2 février sur le réseau ESPN. Mais selon mes informations, il n’y a pas de montant d’argent sur le contrat. Il est champion, il va se battre, mais il ne sait pas pour combien. Peut-être à cause des pour- centages sur les revenus. Et les factures recommencent à s’accumuler.
Son gérant s’appelle Stéphane Lépine. C’est un homme bon.
Des fois, faut se retenir très fort…
DEMI-FINALE À NEW YORK
David Lemieux n’aura pas la chance d’affronter Canelo Alvarez le 15 décembre à New York au Madison Square Garden. Mais il sera le demi-finaliste de ce super gala. David ne connaît pas encore son adversaire, mais il est certain qu’il aura droit à une solide opposition.
D’ailleurs, Spike O’sullivan était censé être celui qui renverrait David Lemieux travailler son jab au gymnase. On a vu le résultat. Mais comme le dit David, il n’est pas payé à la minute dans un ring…
CONFIGURATION ÉPOUSTOUFLANTE
La configuration du Centre Vidéotron pour 5000 spectateurs est tout simplement époustouflante. On se croirait dans un théâtre bâti spécialement pour la boxe. Les spectateurs sont proches de l’action, l’angle des gradins est idéal et on ne cesse de se répéter qu’il n’y manque que les Nordiques.
Et le plancher était « beau ». On a vu arriver la famille Tanguay. Le petit du clan était Jacques, le père, mince comme un jeune homme. Il a perdu 50 livres et heureusement, il n’espère pas devenir ministre de la Santé. Son fils Alexandre, propriétaire de l’océanic de Rimouski, était au Centre Vidéotron pour préparer le gala du 24 novembre dans sa ville. Il a eu l’occasion de discuter avec Roger Lavergne, président des Cataractes, qui a pu lui transmettre un peu de ce qu’il a appris avec les deux combats de Simon Kean.
Jean-marc Gagné, la star de tous ces galas, est venu de Montréal pour la soirée. Il étrennait son nouveau penthouse à l’entourage-sur-le lac au Lac-beauport. André Bélanger, celui qui connaît tous les secrets du Canadien, était sur place. Il est le président de Béton provincial, un des gros joueurs au Québec.
Serge Fortin, le patron de TVA Sports, est venu encourager les troupes. C’est probablement le plus gros week-end de sports de la chaîne. L’impact, le Canadien, la boxe en fin de soirée et le Rouge et Or contre les Carabins cet après-midi. Pas surprenant que L.P. Neveu ait été essoufflé pendant la soirée.
Et dans les coulisses, les rumeurs le plus folles couraient sur la nouvelle radio Qub de Québecor. À 10 heures du soir, on était rendu à 146 nouveaux animateurs…
ARTEM… AYOYE !
Camille Estephan a encore trouvé un boxeur au nom imprononçable. Il s’appelle Artem Oganesyan, il n’a que 19 ans, a été champion du monde chez les amateurs et avait une fiche de 6-0 avant d’entreprendre son premier combat au Québec.
Deux minutes plus tard, sa fiche était de 7-0. François Duguay, son homme de coin, n’en revenait pas : « Je n’ai jamais vu un jeune aussi calme. Il prend le temps de mesurer ses coups, de trouver l’ouverture. Il cogne dur et est bon », de dire François.
Il n’exagérait pas. Belle soirée.