QUI L’EÛT CRU ?

Le Canadien renverse les Penguins 5 à 1

PITTSBURGH | On ne donnait pas cher de la peau du Canadien en ce début de campagne. Tout le monde le voyait rentrer à Montréal avec déjà deux revers à son dossier. Et pourtant...

Pour la deuxième fois en autant de rencontres, le Tricolore a surpris les observateurs. Après avoir arraché un point aux fougueux Maple Leafs, la troupe de Claude Julien a renversé les puissants Penguins au compte de 5 à 1, hier soir, au PPG Paints Arena de Pittsburgh.

Le Canadien inaugurera donc sa saison, jeudi contre les Kings, avec trois points au classement sur une récolte possible de quatre.

« Ce qui se dit à l’extérieur du vestiaire, ça ne nous affecte pas. On joue notre match, on suit le système depuis le début du camp et de la saison. Si on joue comme ça, on va se donner de bonnes chances de gagner à chaque match », a soutenu Phillip Danault.

Sur le plan personnel, cette victoire fera sans doute grand bien à Carey Price puisqu’il s’agissait de son premier gain sur une patinoire adverse depuis le 22 décembre 2017, à Calgary. Depuis, il avait subi 13 revers.

UN INVESTISSEMENT PAYANT

La prolongation de contrat de Paul Byron ne sera en vigueur qu’à compter de l’automne prochain. Mais déjà, il donne raison à Marc Bergevin de lui consentir au-delà de trois millions par saison. Le Franco-ontarien a mené le bal avec une récolte de deux buts et une mention d’aide.

Sur son deuxième but et sur celui qu’il a préparé pour Joel Armia, en infériorité numérique, Byron a rappelé à quel point son explosion était efficace. Chaque fois, il a utilisé sa vitesse pour se démarquer de son couvreur.

« L’effort de tout le monde lors de ce voyage a été incroyable. Encore ce soir, les quatre trios ont travaillé. Je pense qu’on mise sur quatre lignes qui peuvent bien jouer dans les deux sens de la patinoire. C’est la formule de notre équipe », a lancé Byron.

RELANCES RAPIDES

Parlant de vitesse, le Tricolore a démontré quelques exemples de l’efficacité du nouveau système mis en place par Julien et ses adjoints. Les relances rapides en territoire neutre, suivant des revirements provoqués par des replis intenses, ont donné quelques maux de tête aux défenseurs des Penguins.

Le but de Brendan Gallagher, résultat d’un bel effort de Danault, et le premier de Byron, rendu possible grâce à une réaction rapide de Jeff Petry, en furent de bons exemples.

D’ailleurs, en matinée, Victor Mete avait prévenu que ce plan de match serait souvent déployé et qu’il facilitait la tâche de ses compagnons d’armes et la sienne. Même contre une formation des mieux nanties comme les Penguins.

« C’est plus facile, car lorsqu’on a la rondelle, on peut relancer l’attaque immédiatement en passant la rondelle à un attaquant qui se trouve devant nous, plutôt que de se l’échanger quelquefois entre défenseurs. Ça garde le rythme élevé », a déclaré le jeune défenseur à l’auteur de ces lignes.

KOTKANIEMI PROGRESSE ENCORE

Du côté des Penguins, Jacques Martin, le spécialiste de l’aspect défensif, devra resserrer le jeu de sa troupe. En deux matchs, les Penguins ont accordé 11 buts, plusieurs d’entre eux étant survenus à la suite de revirements, de passes molles ou de prises de décision déficientes.

Par ailleurs, exception faite de ses deux punitions, Jesperi Kotkaniemi s’est une fois de plus bien débrouillé pour une recrue de 18 ans. Constamment impliqué, il est venu à un cheveu d’inscrire son premier but dans la LNH.

Dans le cercle des mises en jeu, on a pu noter une nette amélioration. Confronté autant à Sidney Crosby, Riley Sheahan et Derick Brassard, le Finlandais a remporté six de ses neuf duels. Mercredi, il n’en avait remporté qu’un seul sur sept.

Il faut croire que les minutes supplémentaires investies sur cette facette du jeu, à l’entraînement, ont été bénéfiques.