« Le problème, c’est le pont de l’île »
Des pomiculteurs dénoncent l’attente pour le traverser
Un producteur de pommes accuse le pont de l’île d’orléans d’être « le problème » derrière la baisse d’achalandage qu’il dit constater, malgré une excellente récolte cet automne.
En dépit de l’été difficile qu’ont vécu les agriculteurs en raison de la chaleur accablante, la pluie abondante du mois d’août est venue « sauver la mise » pour la saison des pommes, se réjouit Joe Giguère. Sauf que la clientèle n’est pas au rendez-vous pour autant, déplore-t-il.
« Le problème, c’est le pont de l’île. Les gens sont tannés d’attendre deux ou trois heures pour sortir de l’île pendant le temps des pommes. Et pour rentrer, c’est la même chose », estime M. Giguère, un pomiculteur de Sainte-famille qui identifie le pont comme « la cause première » de la baisse d’achalandage.
Le dernier incident significatif impliquant le pont est survenu le 1er octobre, alors qu’un bris dans un joint de dilatation a forcé la fermeture complète du pont pendant 90 minutes. Une forte congestion de part et d’autre du fleuve Saint-laurent en a résulté, s’ajoutant au trafic problématique que les producteurs constatent.
« Il y en a qui ont peur de le passer », croit Guillaume Létourneau, un autre producteur de Sainte-famille.
Si les bris matériels du pont lui donnent des airs de décrépitude, de l’avis de plusieurs, sa structure reste néanmoins solide, assuraient encore la semaine dernière le ministère des Transports et la MRC de L’île-d’orléans.
« Le pont est solide, vous pouvez venir à l’île ! » rassure Joe Giguère, qui dit avoir eu à dissiper les inquiétudes de quelques clients qui se questionnaient sur les moyens de se rendre au verger.
SAISON PLUS LONGUE
« La saison s’étire de plus en plus. On dirait que les gens veulent peut-être éviter le trafic du pont. Le monde vient autant, mais c’est sur un plus long laps de temps », nuance de son côté Claude Bilodeau, propriétaire de la Cidrerie Verger Bilodeau à Saint-pierre.
La qualité des pommes est néanmoins au rendez-vous pour les cueilleurs, s’entendent les producteurs consultés par Lejournal, qui entrevoient un prolongement de la saison jusqu’à la fin octobre.