Trop saoul pour ses assurances
Un homme qui a été victime d’une agression physique au festival western de Saint-tite réclame 200 000 $
SAINT-ALEXIS | Un homme de Lanaudière poursuit pour 200000 $ sa compagnie d’assurances qui refuse de l’indemniser, car il était saoul lorsqu’il a été victime d’une attaque au festival western de Saint-tite.
Le 18 septembre 2015, Martin Caron venait de gagner un toutou dans un kiosque du festival western de Saint-tite, en Mauricie, lorsqu’il a émis un commentaire qui n’a pas plu à un autre festivalier. Alors qu’il se penchait pour récupérer sa peluche, l’individu lui a sauvagement botté le visage à la manière d’un ballon de football, avant de s’enfuir.
« C’était une chicane de gars chauds », a dit par la suite son beau-frère Louis Boisvert en racontant les événements.
GRAVES BLESSURES
À l’époque âgé de 33 ans, M. Caron s’est retrouvé dans le coma à l’hôpital. Il s’est réveillé sept jours plus tard, après avoir subi une opération au cerveau.
Le résident de Saint-alexis ne reconnaissait plus personne et a dû passer plusieurs mois en réadaptation. Il a réappris à parler, à lire et à écrire. Il doit maintenant vivre avec des plaques de titane dans le crâne. Son agresseur, Marc-andré Paquin, a admis son crime et a été condamné à un an de prison en février dernier. Même s’il a été reconnu comme la victime dans cette affaire, M. Caron n’était pas au bout de ses peines.
Sa compagnie d’assurances refuse de lui payer les prestations quotidiennes de 100 $ pour séjour à l’hôpital et de 400 $ pour convalescence au foyer auxquelles il dit avoir droit.
TAUX D’ALCOOLÉMIE
Dans sa lettre de refus datée du 29 mai dernier, la Banque Nationalwe du Canada évoque l’exclusion suivante stipulée au contrat d’assurance: « Aucune prestation ne sera versée pour une blessure [...] qui survient tandis que le taux d’alcoolémie de la personne couverte est de 80 mg d’alcool par 100 ml ou plus. »
M. Caron, qui a passé 70 jours à l’hôpital et environ 500 jours en convalescence, réclame un peu plus de 200000 $. Selon sa requête, le refus de la compagnie d’assurances est injustifié. Il dit aussi « que l’exclusion mentionnée par l’assureur ne s’applique pas », et qu’« elle n’est pas claire ». La Banque Nationale du Canada et ses compagnies d’assurance vie ont déjà signifié leur intention de contester la requête.