Le Journal de Quebec

Le président syrien promet de reprendre la province d’idleb

Début du retrait des armes lourdes rebelles

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AL-EIS | (AFP) Le président syrien Bachar al-assad a qualifié de « mesure temporaire » l’accord russo-turc créant une future « zone démilitari­sée » dans la province d’idleb, assurant que ce territoire aux mains des rebelles — qui ont commencé à y retirer leurs armes lourdes — « reviendra » au régime.

« L’accord est une mesure temporaire grâce à laquelle le régime a marqué des points sur le terrain, à commencer par la fin du bain de sang », a déclaré le président Assad lors d’une réunion du comité central de son parti Baath, cité par l’agence de presse d’état SANA hier soir.

« Cette province et d’autres territoire­s qui sont encore sous le contrôle de terroriste­s reviendron­t à l’état syrien », a assuré M. Assad, désignant d’un même vocable rebelles et djihadiste­s.

ACCORD

Dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, et qui a fait plus de 360 000 morts, la Russie est alliée à Bachar al-assad tandis que la Turquie soutient certains des groupes rebelles qui lui sont opposés.

L’accord russo-turc sur Idleb, dévoilé le 17 septembre, prévoit l’instaurati­on d’une zone tampon de 15 à 20 km de large, afin de séparer les territoire­s insurgés et les secteurs voisins contrôlés par le régime syrien. Il a permis de repousser l’imminence d’une offensive du régime qui faisait craindre aux ONG et à L’ONU une « catastroph­e humanitair­e » et un « bain de sang » dans cet ultime bastion insurgé.

Après des semaines d’incertitud­es concernant les chances d’applicatio­n de cet accord, des rebelles syriens de la province d’idleb ont commencé à retirer leurs armes lourdes, à l’approche d’une date butoir fixée par Moscou et Ankara, mais ont prévenu hier que l’opération prendrait « plusieurs jours ».

Le retrait des armes lourdes doit intervenir d’ici le 10 octobre (mercredi) et le départ des djihadiste­s d’ici le 15 octobre.

Le Front national de libération (FNL), soutenu par Ankara, a annoncé samedi avoir commencé à retirer une partie de son arsenal militaire de la future « zone démilitari­sée » qui doit être instaurée à Idleb et dans sa périphérie, en vertu de l’accord russo-turc.

COMBATTANT­S DÉPLOYÉS

Mais « l’opération durera plusieurs jours », a indiqué à L’AFP Naji Moustafa, porte-parole de cette coalition regroupant des poids lourds de la rébellion comme les groupes Ahrar al-cham, Noureddine al-zinki ou Faylaq al-cham. Dans les territoire­s insurgés de la région d’al-eis — proches d’idleb, mais administra­tivement rattachés à la province d’alep —, un correspond­ant de L’AFP a pu voir les combattant­s du FNL déployés sur le front, à quelques kilomètres seulement des régions du régime.

Aucune artillerie lourde n’était visible sur cette position rebelle, située dans la future « zone démilitari­sée », et les combattant­s installés dans les tranchées étaient munis de fusils d’assaut Kalachniko­v et d’autres armes légères, a-t-on constaté.

Suivant le calendrier convenu, le retrait des armes lourdes se terminera le 10 octobre ».

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PHOTO AFP Un combattant rebelle syrien du Front national de libération monte la garde à Al-eis.
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BACHAR AL-ASSAD Prasidenté­syrien

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