Menaces et intimidation
Au-delà des fausses nouvelles, notre Bureau d’enquête a aussi voulu savoir comment Facebook gère les propos haineux qui pullulent sur ses pages.
Pour le savoir, nous avons fait un test en signalant, grâce à l’outil mis à la disposition des utilisateurs, une menace récemment proférée à l’endroit de la mairesse de Montréal, Valérie Plante ( voir ci-dessous).
La publication était toujours visible plusieurs jours plus tard, avant d’être retirée lorsque nous avons envoyé directement un courriel aux représentants médias de Facebook.
« Des fois, Facebook répond dans l’heure, des fois, je dois attendre la fin de semaine », constate le chargé de projet du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, Maxime Fiset.
Ce dernier affirme signaler régulièrement des propos haineux proférés par des Québécois, incluant des incitations au génocide. Il observe que seuls les signalements les plus graves suscitent une réaction.
EN ANGLAIS
Facebook n’a pas pu répondre à nos questions sur le travail effectué pour contrer les propos haineux dans la province. Une représentante de TACT communication, la firme de relations publiques québécoise embauchée par Facebook, nous a plutôt relayé à un extrait (en anglais) du site corporatif de la compagnie, faisant état des effectifs à l’échelle internationale.
« La taille des équipes consacrées à la sécurité et la sûreté chez Facebook va doubler cette année, à 20 000 personnes, dont une équipe croissante de 7500 réviseurs de contenu », se targue l’entreprise, expliquant que ces employés couvrent « tous les fuseaux horaires en plus de 50 langues ».
TACT n’était pas en mesure de nous dire si les nouvelles recrues de Facebook comptaient des Québécois.