Le Journal de Quebec

L’ex-patron d’interpol aurait accepté des pots-de-vin

Meng Hongwei ciblé par une enquête pour corruption en Chine

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PÉKIN | (AFP) L’ex-patron chinois d’interpol a « accepté des pots-de-vin », a annoncé Pékin hier, quelques heures après la démission subite du chef de l’organisati­on policière mondiale.

La Chine a mis fin dans la nuit à la rocamboles­que « disparitio­n » du président d’interpol, en annonçant que Meng Hongwei, également vice-ministre de la Sécurité publique, faisait l’objet d’une enquête dans son pays.

L’organisati­on basée à Lyon annonçait quelques heures plus tard la démission « avec effet immédiat » de son président, porté disparu depuis plus de 10 jours après avoir regagné la Chine.

M. Meng « a accepté des pots-de-vin et est soupçonné d’avoir violé la loi », a annoncé dans un communiqué le minis- tère de la Sécurité publique, sans fournir de précisions sur ces accusation­s.

Ce communiqué est présenté comme un compte-rendu d’une réunion organisée hier dans la cellule du Parti communiste chinois (PCC) du ministère.

Le texte ne précise pas si les accusation­s imputées à M. Meng relèvent de ses fonctions ministérie­lles ou bien de celles qu’il exerçait à Interpol. Il n’est pas non plus précisé s’il a ou non été placé en détention.

XI DÉTERMINÉ

L’enquête « illustre clairement la déterminat­ion du camarade Xi Jinping », le président chinois, à combattre la corruption, précise le ministère.

« Nul, sans exception, n’est au-dessus des lois. Quiconque viole les lois fera l’objet d’une enquête approfondi­e et sera sévèrement puni », avertit le communiqué, précisant que d’autres suspects étaient poursuivis dans le cadre de l’enquête.

Dans la nuit, la Commission centrale d’inspection disciplina­ire du PCC au pouvoir, chargée de la répression de la corruption de fonctionna­ires, avait indiqué que Meng était « actuelleme­nt visé par une enquête car il est soupçonné d’avoir violé la loi », sans autres précisions.

« EN DANGER »

Son épouse, Grace Meng, qui avait signalé sa disparitio­n « inquiétant­e » à la police française jeudi, a déclaré pour sa part dimanche à Lyon que son mari, âgé de 64 ans, était « en danger ».

Parlant à des journalist­es, elle a révélé que le dernier message reçu de son mari, le 25 septembre alors qu’il venait d’arriver en Chine, ne comportait qu’une émoticône représenta­nt un couteau.

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