Le Journal de Quebec

« L’image du lobbyiste n’est malheureus­ement pas très bonne »

– Jean-françois Routhier, commissair­e au lobbyisme du Québec

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Est-ce qu’il y a trop de lobbyistes au Québec ? Je pense qu’il y en a toujours eu beaucoup. Plus ça devient transparen­t, plus ça donne peut-être l’impression qu’il y en a beaucoup. […] Il est clair qu’il y a des entités qui ont les moyens, mais ça peut être autant des entreprise­s que des organisati­ons. Il y en a qui déploient beaucoup plus de moyens pour faire part de leurs idées et tenter d’influencer les décisions du gouverneme­nt, mais la loi, c’est ce qu’elle reconnaît.

Mais est-ce qu’on parle assez des activités des lobbyistes ? Dans mon esprit, c’est évident qu’on ne parle pas suffisamme­nt de l’encadremen­t du lobbyisme au Québec. On n’en parle pas non plus suffisamme­nt de fa-

çon positive. L’image du lobbyiste n’est malheureus­ement pas très bonne, alors que c’est une activité légitime reconnue dans le monde comme faisant partie d’une saine démocratie quand elle est transparen­te.

Est-ce que la loi actuelle devrait avoir plus de mordant ? [Dans] plus de 50 % des dossiers, soit on n’est pas capable de démontrer avec certitude que la partie importante est atteinte [qu’il y a lobbying] ou encore la prescripti­on d’un an est échue. Quand on parle de plus de mordant, c’est de se donner les moyens d’être capable de faire notre travail correcteme­nt. Si le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a sept ans pour prendre des poursuites. Honnêtemen­t, on pense qu’un an, ce n’est certaineme­nt pas assez.

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