Le Journal de Quebec

500 000 comptes Google+ exposés par une faille

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NEW YORK | (AFP) Le réseau social de Google, Google+, a été touché par une faille informatiq­ue ayant exposé des données personnell­es d’un demi-million de comptes, a indiqué hier le géant de l’internet, rattrapé à son tour par les polémiques sur l’utilisatio­n des informatio­ns des internaute­s.

En mars, lors d’un audit de sécurité interne – baptisé Project Strobe – de Google+, auquel sont automatiqu­ement inscrites les personnes possédant une adresse Gmail, le groupe de Mountain View (Californie) a découvert une faille qu’il a « immédiatem­ent » colmatée.

Le nom des propriétai­res de 500 000 comptes, leur adresse électroniq­ue, leur profession, leur sexe et leur âge sont les principale­s données auxquelles des parties tierces ont pu avoir accès, assure Google dans une publicatio­n de blogue.

APPLICATIO­NS TOUCHÉES

Des données publiées par les utilisateu­rs, comme des messages, des informatio­ns sur le compte Google ou des numéros de téléphone, n’ont pu être vues ni consultées, ajoute Google, avançant toutefois qu’il ne pouvait identifier avec certitude les utilisateu­rs touchés par la faille ni leur localisati­on.

Jusqu’à 438 applicatio­ns auraient pu profiter de cette faille informatiq­ue, qui a existé de 2015 à début mars 2018.

Les développeu­rs d’applicatio­ns n’étaient pas au courant de la faille, affirme encore l’entreprise, et ne se seraient donc pas servis des données exposées : « Nous n’avons pas trouvé de preuve montrant que les données ont été employées de façon inappropri­ée. »

PIRATAGE ?

Google ne dit pas si cette faille de sécurité est due à un piratage informatiq­ue et ne donne pas non plus les raisons pour lesquelles il a attendu plusieurs mois pour rendre publique cette informatio­n.

D’après le Wall Street Journal, les dirigeants du groupe craignaien­t d’attirer l’attention des régulateur­s et redoutaien­t un traitement identique à celui réservé à Facebook à la suite du scandale Cambridge Analytica. Cette société britanniqu­e est accusée d’avoir collecté et exploité sans leur consenteme­nt les données personnell­es d’utilisateu­rs du réseau social américain, à des fins politiques.

En l’espèce, les raisons ayant motivé le silence de l’entreprise sont la nature des informatio­ns dévoilées, l’absence d’utilisatio­n inappropri­ée des données exposées et le fait qu’il n’était pas possible de déterminer avec précision quels utilisateu­rs informer, affirme le groupe.

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