Le Journal de Quebec

Bérubé nommé chef intérimair­e du PQ

- PATRICK BELLEROSE

Le caucus du Parti québécois a choisi Pascal Bérubé pour diriger ses destinées à l’assemblée nationale durant la période de reconstruc­tion du parti, qui mènera à l’élection de son prochain chef.

Un défi de taille attend toutefois le député de Matane-matapédia. La semaine dernière, le PQ a subi sa pire défaite depuis 1976 et son caucus a été réduit à seulement neuf députés.

« Comme chef intérimair­e, j’animerai la discussion sur le bilan de la dernière élection. Je veux que cet exercice soit constructi­f, efficace et ouvert », a-t-il commenté hier, lors d’un point de presse à l’assemblée nationale, entouré de ses collègues députés.

Malgré les résultats électoraux qui ont relégué le PQ au rang de troisième opposition, Pascal Bérubé s’est montré combatif. « Pour certains, il faudrait tirer un trait sur notre mouvement, comme si nous avions atteint la fin de notre vie utile. Non !, a-t-il lancé. L’histoire se poursuit. Nous continuons avec l’esprit des pionniers de ce grand mouvement politique. »

COURSE À LA CHEFFERIE

Pascal Bérubé sera en poste jusqu’à l’élection d’un nouveau chef, rendue nécessaire par la démission de Jean-françois Lisée après sa défaite dans sa propre circonscri­ption aux élections de la semaine dernière.

Comme plusieurs de ses collègues, Pascal Bérubé estime que le PQ doit éviter de retomber rapidement dans une nouvelle course à la chefferie. Certains évoquent une période pouvant aller jusqu’à deux ans. « Je pense qu’il faut aborder ces questions sans précipitat­ion ni somnolence. On a du temps, on a quatre ans devant nous, et l’important sera le fil d’arrivée », a-t-il souligné.

Lui-même assure qu’il n’a jamais envisagé de se porter candidat à la succession de Jean-françois Lisée.

HIVON N’EST PLUS VICE-CHEF

À ses côtés, Véronique Hivon et Sylvain Gaudreault ont tous deux affirmé qu’il est encore trop tôt pour dire s’ils pourraient être sur les rangs lors de la prochaine course à la chefferie.

La députée de Joliette a également précisé qu’elle n’est plus vice-chef depuis le départ de M. Lisée. Ce rôle, a-t-elle expliqué, visait principale­ment à créer une « direction collégiale pour nous mener à la campagne électorale ». « Notre chef a quitté, donc je n’occupe plus formelleme­nt le rôle de vice-chef », a-t-elle commenté.

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