Le Journal de Quebec

Fini les petits amis nommés à des postes supérieurs

- GENEVIÈVE LAJOIE ET MARC-ANDRÉ GAGNON Bureau parlementa­ire

Le gouverneme­nt Legault n’entend pas mettre des bâtons dans les roues de la candidate libérale défaite et ex-gestionnai­re Gertrude Bourdon, si cette dernière tente sa chance à nouveau dans la haute fonction publique.

Le député caquiste Simon Jolin-barrette a annoncé hier qu’un des premiers gestes posés par son gouverneme­nt sera de légiférer pour mettre fin aux nomination­s partisanes.

« Pour nous, la provenance de l’individu, ça n’a pas d’importance. C’est la qualité de ses compétence­s et de son expérience », a-t-il confié, au cours d’un bref entretien avec notre Bureau parlementa­ire.

Cette règle s’appliquera à tous, y compris à l’ancienne patronne du CHU de Québec, qui a flirté avec la CAQ avant de joindre les troupes de Philippe Couillard, si elle souhaite reprendre du service.

« Si c’est la meilleure candidate pour occuper un poste, elle pourrait postuler et obtenir un poste, a insisté M. Jolin-barrette. On veut avoir le meilleur candidat, peu importe la couleur politique du candidat. »

Notons que rien n’empêche Gertrude Bourdon d’être candidate à sa propre succession comme PDG du CHU de Québec-université Laval. Les intéressés avaient jusqu’à 16 h hier pour soumettre leur candidatur­e pour ce poste convoité à 305 698 $ par année.

Il n’a pas été possible de savoir hier si Mme Bourdon a soumis sa candidatur­e ou si elle souhaite obtenir un autre emploi dans la haute fonction publique. Une porte-parole libérale a précisé qu’elle était en voyage à l’extérieur du pays.

LA SQ, L’UPAC ET LE DPCP

Pour chaque poste à pourvoir, la CAQ entend soumettre plusieurs candidatur­es aux partis politiques, plutôt qu’une seule. Le choix final sera ensuite déterminé par un vote aux deux tiers de l’assemblée nationale.

« Nous allons déposer un projet de loi d’ici la fin de l’année afin que le prochain directeur général de la Sûreté du Québec, le prochain commissair­e de l’unité permanente anticorrup­tion, L’UPAC, et le prochain Directeur des poursuites criminelle­s et pénales soient nommés aux deux tiers des membres de l’assemblée nationale », a précisé M. Jolin-barrette.

UN « MÉNAGE » ?

Le député caquiste réélu dans Borduas s’est défendu de vouloir procéder à un « ménage » dans les emplois supérieurs. Le nouveau secrétaire général du gouverneme­nt, Yves Ouellet, a toutefois été chargé d’évaluer la compétence de ceux qui sont déjà en poste et de faire « des recommanda­tions au premier ministre ». « Ce n’est pas une forme de ménage », a dit M. Jolin-barrette.

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SIMON JOLIN-BARRETTE Député caquiste

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