Lehouillier n’interdira pas aux policiers de consommer du cannabis
À une semaine de la légalisation, le maire Gilles Lehouillier n’a pas l’intention de demander aux policiers de la Ville de Lévis de « s’abstenir de consommer du cannabis » en tout temps, comme l’a fait le chef du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Robert Pigeon.
Qu’ils soient en congé, en vacances, à la maison ou au chalet, les policiers de la Ville de Québec ne devraient pas consommer du cannabis selon le chef de police de Québec.
« Je ne pense pas qu’on ira jusque-là. Le chef de police [de Lévis] n’a pas fait de recommandation. Ça devient extrême- ment difficile d’appliquer une telle réglementation. Essayez de vous imaginer que vous allez contrôler les gens dans leur vie privée. Il y a comme quelque chose qui sonne faux pour nous », a lancé hier Gilles Lehouillier, faisant référence à l’actuel directeur de la police de la Ville de Lévis, Michel Desgagné, lui-même ancien chef du SPVQ et prédécesseur de Robert Pigeon.
« BONNE CHANCE »
Le chef Pigeon avait toutefois confirmé qu’il s’agissait pour lui d’une question de « valeurs » et d’un « contexte d’engagement moral ».
De son côté, après avoir fait cette décla- ration avant le conseil municipal, le maire Lehouillier en a remis lors de la séance devant les citoyens. « On ne fera pas cette demande-là. À mon avis, bonne chance à celui qui essaye d’appliquer une volonté comme ça. Ce n’est pas applicable. Nos policiers sont suffisamment responsables pour s’assurer que, lorsqu’ils sont dans leur quart de travail, ils sont sains d’esprit. »
LES POLICIERS SONT PRÊTS
Alors que le cannabis deviendra légal dans une semaine pour tous les citoyens adultes au pays, Gilles Lehouillier assure que ses policiers sont prêts. Lévis avait déjà fait savoir que ses policiers auront le pouvoir d’imposer des amendes de 500 $ aux fumeurs de cannabis qui seront pris en flagrant délit dans les parcs et différents lieux publics.
À cet effet, le directeur de santé publique de la Capitale-nationale a dénoncé l’adoption de règlements municipaux trop sévères sur le cannabis. Gilles Lehouillier a vite rejeté les critiques. « Pourquoi on donnerait des permissions spéciales pour le cannabis ? Il faut que les spécialistes de la santé se rendent compte que c’est la même réglementation que pour l’alcool. »
Quant au personnel de la Ville de Lévis, la tolérance zéro pour l’alcool sur les lieux de travail sera étendue au cannabis.