Le Journal de Quebec

Elle aurait été tuée pour un ordinateur portable

- CAROLINE LEPAGE

DRUMMONDVI­LLE | Une mère de quatre enfants a été tuée par son ex alors qu’elle tentait de récupérer un ordinateur portable. L’homme a ensuite retourné l’arme contre lui.

Nathalie Blais, 48 ans, s’est présentée lundi matin chez son ex-conjoint, Pierre Chaperon, pour récupérer son ordinateur.

Elle a fréquenté l’homme de 58 ans pendant environ six mois et l’a laissé il y a près de quatre semaines.

Comme elle avait peur de le revoir, elle avait demandé à une amie de l’accompagne­r à la maison de la rue des Éperviers, à Drummondvi­lle.

DEUX COUPS DE FEU

L’amie a cogné à la porte de M. Chaperon quand elle a constaté que Mme Blais tardait à revenir, comme il avait été convenu entre les deux femmes. L’amie qui souhaite garder l’anonymat a tenté d’ouvrir la porte, mais elle était barrée. Elle a ensuite vu un canon de fusil et a entendu deux coups de feu, selon ce qu’elle a déclaré à TVA Nouvelles.

Selon la porte-parole de la Sûreté du Québec, Aurélie Guindon, les policiers se sont rendus sur place vers 11 h, après un appel portant sur de possibles coups de feu. Vers 16 h 15, ils ont découvert les corps inanimés des deux ex-conjoints. La SQ privilégie l’hypothèse du meurtre suivi d’un suicide.

Ce drame conjugal révolte les proches de la victime, qui avait quatre enfants.

« Il n’avait pas le droit de te faire ça à toi, ma petite maman d’amour. Je ne te verrai plus jamais. […] Ça me dévaste totalement », a écrit sa fille Crystal Godbout sur Facebook.

Celle-ci déplore que l’ex-conjoint, qui a sombré dans une dépression après la rupture, ne soit pas allé chercher de l’aide.

« Il me semble qu’il aurait dû consulter. Ma mère n’avait pas à en payer le prix de cette manière », a-t-elle déclaré.

COUP DE FOUDRE

Selon une proche de M. Chaperon, ce dernier aurait eu le « coup de foudre » pour Mme Blais.

« Il est tombé en amour trop fort, trop rapidement », partage l’amie, qui souhaite garder l’anonymat.

Les deux se fréquentai­ent lorsque M. Chaperon, qui travaillai­t comme camionneur sur de longues distances, revenait à Drummondvi­lle.

Après la lune de miel, le couple a pris un temps de réflexion qui a abouti à une rupture.

« Quand tu lui parlais, tu voyais qu’il n’était plus là. Tu voyais la peine. Il faisait une dépression souriante », rapporte son amie.

– Avec l’agence QMI

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