L’espionnage soutenu par les États gagne du terrain
MOSCOU | (AFP) En matière de cybersécurité, les activités d’espionnage et de sabotage soutenues par des États gagnent du terrain face à la cybercriminalité financière, estime la société russe spécialisée en sécurité informatique Group-ib dans un rapport présenté hier.
Dans le domaine des « innovations et de la recherche pour créer des logiciels malveillants complexes, ainsi que dans l’organisation d’attaques ciblées, les acteurs menaçants soutenus par des États gagnent du terrain face aux cybercriminels mus par des motivations financières », affirme Group-ib qui a analysé les activités d’une quarantaine de groupes de pirates.
Les actions de ces pirates « visent à assurer une présence à long terme dans les réseaux d’infrastructures critiques pour saboter et espionner des entreprises des secteurs de l’énergie, du nucléaire, du commerce, de l’eau, de l’aviation », poursuit le rapport.
« Ces groupes sont financés par des gouvernements tels que la Corée du Nord, le Pakistan, la Chine, les États-unis, la Russie, l’iran et l’ukraine », précisent toutefois les experts de Group-ib.
Moscou vient d’être accusée par plusieurs pays occidentaux d’avoir organisé des cyberattaques mondiales visant ces derniers mois plusieurs organisations internationales.