Le Journal de Quebec

Les Québécois peinent à subvenir à leurs besoins de base

- Emmanuelle Gril

Un tiers des Québécois manque d’argent pour subvenir à ses besoins de base. Une statistiqu­e inquiétant­e qui révèle aussi qu’une bonne part de la population est endettée.

La majorité des Québécois (71 %) sont endettés, selon un récent sondage réalisé pour le compte de BDO Canada, un cabinet de services profession­nels financiers.

D’ailleurs, près d’une personne sur quatre estime que sa dette est si accablante qu’elle ne sait tout simplement pas quelle stratégie adopter pour s’en sortir.

Pire encore, près de la moitié des personnes sondées (45 %) indiquent que leurs revenus sont à peine suffisants pour faire face au coût de la vie. « Ces résultats sont très préoccupan­ts, et même alarmants », dit Ronald Gagnon, associé et vice-président principal chez BDO Canada.

DES CONSÉQUENC­ES DÉSASTREUS­ES

Selon cette enquête, le niveau moyen des dettes de consommati­on des Québécois atteindrai­t 20 134 $, excluant les prêts hypothécai­res. « Quand on sait qu’il est probable que l’on connaisse prochainem­ent des hausses de taux d’intérêt, on imagine les conséquenc­es catastroph­iques que cela pourrait avoir pour les ménages endettés », fait valoir Ronald Gagnon.

D’ailleurs, 41 % des répondants au sondage affirment qu’ils ne sont pas préparés pour faire face à des coûts imprévus.

MAL PRÉPARÉS POUR LA RETRAITE

Dans ces conditions, et alors que de plus en plus de gens vivent d’une paye à l’autre, la préparatio­n de la retraite est loin de faire partie des priorités. Ainsi, 34 % des répondants au sondage mentionnen­t avoir mis très peu d’argent de côté pour leur retraite, alors que 29 % disent ne pas avoir d’épargne retraite du tout.

Une bonne majorité des Québécois estime aussi que c’est un défi d’épargner pour les vieux jours (64 %).

LES ENFANTS ENCORE À LA MAISON

Autre conséquenc­e de l’endettemen­t généralisé : les enfants tardent à quitter le nid.

Ainsi, 18 % des personnes sondées ont indiqué avoir encore un jeune de plus de 18 ans sous leur toit, car la plupart du temps (65 %), il est trop coûteux pour un jeune adulte de partir vivre en appartemen­t.

Dans un tiers des cas, l’enfant vit encore chez ses parents parce qu’il ne parvient pas à trouver de travail.

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