Le Journal de Quebec

Le Québec pourrait rater ses cibles

- DIANE TREMBLAY

Les sommes investies par les agriculteu­rs au Québec devraient être de 800 M$ par année pour atteindre les cibles, alors qu’elles ont été de 550 à 650 M$ depuis quelques années.

Dans sa politique bioaliment­aire, le gouverneme­nt du Québec s’est donné comme objectif d’atteindre les 15 G$ d’investisse­ments dans les secteurs de l’agricultur­e, des pêches et de la transforma­tion entre les années 2015 et 2025. Pour les transforma­teurs, les investisse­ments devraient excéder les 6,8 G$.

RALENTISSE­MENT

« Même si le Québec a parfois investi avec plus ou moins d’intensité en agricultur­e et dans la transforma­tion des aliments et boissons au Québec entre les années 2005 et 2016, les choix d’investisse­ment ont, dans l’ensemble, permis d’améliorer la compétitiv­ité », peut-on toutefois lire dans une récente étude publiée par le MAPAQ.

Dans le document Les investisse­ments et la compétitiv­ité de l’industrie bioaliment­aire québécoise, on observe un ralentisse­ment dans les secteurs de la production animale ces dernières années. La flambée des prix des grains s’est répercutée sur les coûts de l’alimentati­on animale.

SECTEURS À LA HAUSSE

Cependant, le Québec a su tirer son épingle du jeu dans plusieurs domaines, comme celui de la fabricatio­n de sucre et de confiserie­s, dont les recettes ont augmenté de 15 %, de même que celui de la mise en conserve qui a connu une progressio­n de 14 %.

« La fabricatio­n québécoise de sucre et de confiserie­s est devenue dominante avec 40 % des livraisons canadienne­s. L’implantati­on de Barry Callebaut et de Sucre Lantic au Québec n’est sûrement pas étrangère à cette réalité », affirme-t-on.

Pour atteindre les objectifs de la politique bioaliment­aire, « il faudra compter sur une évolution tangible d’autres facteurs de croissance », dont les principaux sont le taux de change, les accords commerciau­x et les conditions des marchés.

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