Le Journal de Quebec

Le même amour du public

Joannie Rochette choisie ambassadri­ce des Internatio­naux de patinage à Laval

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

MONTRÉAL | Elle a marqué son sport et elle a su émouvoir mieux que n’importe qui ; Joannie Rochette devenait l’ambassadri­ce toute désignée pour les Internatio­naux de Patinage Canada 2018 à la Place Bell de Laval, du 25 au 28 octobre.

La fédération canadienne de patinage artistique – Skate Canada – n’a pas eu à puiser loin dans ses archives afin d’associer un nom et un visage à ce que sera le deuxième des six rendez-vous de la saison des Grands Prix de l’internatio­nal Skating Union (ISU).

Absorbée par ses études en médecine qu’elle terminera d’ici deux ans, l’ex-patineuse médaillée olympique et cinq fois championne dans ce réseau de compétitio­ns le plus relevé sur la scène internatio­nale sait tout de même s’acquitter de son rôle dans la promotion.

« On est privilégié d’avoir une compétitio­n de cette envergure chez nous. Ça va permettre de faire comprendre aux gens qui vont y assister que le patinage artistique en personne, ce n’est pas comme à la télé », a souligné Rochette, hier matin à l’aréna Sylvio-mantha, lors d’une disponibil­ité médiatique annonçant l’événement.

7 ANS APRÈS QUÉBEC

La Place Bell de Laval et ses quelque 7000 sièges en configurat­ion pour le patinage artistique permettent au Québec d’accueillir un Grand Prix pour la première fois depuis 2011.

Le Colisée de Québec avait présenté cette année-là la finale de ce réseau, comme le fera Vancouver, du 6 au 9 décembre prochain, au terme des six compétitio­ns à Everett (États-unis), Laval, Helsinki, Hiroshima, Moscou et Grenoble.

L’élite internatio­nale qui débarque ici procure de la visibilité pour ce sport et, du coup, un rare privilège à des athlètes québécois de se produire « à la maison ».

Ce sera le cas pour Carolane Soucisse, originaire de Mercier (en danse avec Shane Firus), ainsi que pour Camille Ruest de Rimouski et son partenaire à l’épreuve en couple, Drew Wolfe.

L’APPUI DE LA FOULE

Joannie Rochette se souvient de sa présence à un Grand Prix au Colisée de Québec, à l’automne 2007, où elle avait terminé troisième.

« Au début de ma carrière, j’aimais mieux compétitio­nner à l’extérieur du Québec, parce que c’était beaucoup de pression, mais plus tard, quand je suis arrivée plus près des Jeux de Vancouver, je trouvais que c’était un avantage quand tu as déjà le public dans ta poche. Quand tu réussis une bonne performanc­e, c’est doublement bon de vivre une compétitio­n au pays avec toute la pression qui vient avec. Ce sont des beaux moments », évoque la dame de 32 ans.

LES MÊMES AMBITIONS

Avec quelques vrilles bien exécutées, une courte séance sur la glace pour les besoins des photograph­es, hier matin, nous a rappelé l’aisance avec laquelle l’ex-patineuse s’élançait sur son terrain de jeu.

Depuis qu’elle avait fait chavirer la planète en remportant la médaille de bronze aux Jeux de Vancouver quatre jours après le décès soudain de sa mère, on remarque qu’elle n’a pas perdu de sa propension pour l’excellence.

« Dans un avenir rapproché, j’aimerais me donner le défi de refaire des éléments techniques que j’avais réussis aux Jeux olympiques. Je le referais pour moi. J’ai vu Elvis Stojko, qui avait pris une pause de plusieurs années, et qui est revenu dans le monde du spectacle. Il fait encore des triples “lutz”, qui est un des sauts les plus difficiles. C’est impression­nant à son âge », dit-elle du patineur de 46 ans.

« J’aimerais pouvoir le refaire encore dans ma vie. »

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PHOTO SÉBASTIEN ST-JEAN, AGENCE QMI Joannie Rochette, ambassadri­ce des Internatio­naux de Patinage Canada, a chaussé les patins lors de l’annonce, hier.
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